Le Québec des filiales

Publié le 28/05/2012 à 09:58, mis à jour le 06/06/2012 à 13:47

Le Québec des filiales

Publié le 28/05/2012 à 09:58, mis à jour le 06/06/2012 à 13:47

À la recherche de talents

Les raisons qui poussent les multinationales à choisir le Québec sont multiples. «Elles viennent s'installer ici principalement en raison de la qualité de la main-d'oeuvre et de la qualité de la formation», dit Alain Cassista, directeur général de Pharmabio Développement, le comité sectoriel de main-d'oeuvre des industries des produits pharmaceutiques et biotechnologiques.

Toutefois, dans le cas des pharmaceutiques, la présence chez nous de chercheurs de haut niveau n'est pas garante de sécurité d'emploi. On l'a vu en 2012 : quand les grandes pharmaceutiques ont décidé de ralentir leurs efforts en recherche, ce sont les centres de recherche installés au Québec qui ont été atteints.

Depuis le début de l'année, l'américaine Johnson & Johnson, la française Sanofi et la britannique AstraZeneca ont toutes trois annoncé des mises à pied dans leur centre de R-D de Montréal, ce qui a entraîné la suppression de plus de 300 postes hautement qualifiés.

Une victoire a tout de même illuminé cet hiver déprimant. En effet, Montréal accueillera pour la première fois le siège social international d'une entreprise pharmaceutique d'envergure, celui de la multinationale Valeant. Ce n'est pas une petite prise. Cette société tentaculaire, qui a acquis Laboratoire Dr Renaud en 2009, a engrangé des revenus de 2,46 milliards de dollars en 2011 et emploie plus de 5 000 personnes dans le monde.

«Nous espérons que l'arrivée de Valeant inversera la spirale des mauvaises nouvelles ! lance Alain Cassista. C'est sûr qu'une société étrangère qui s'installe chez nous, c'est rassurant, car ce sont des entreprises stables.»

Le pouvoir des grappes

La grappe des pharmaceutiques dans la région métropolitaine a sans doute pesé dans la décision de Valeant de s'installer ici. Plus les grappes industrielles sont dynamiques, plus elles jouent le rôle d'aimants en attirant des entreprises étrangères qui ne veulent pas rater l'occasion d'être «là où ça se passe».

À Montréal, la plupart des filiales internationales font partie des trois grappes que sont l'aérospatiale, les sciences de la vie et les technologies de l'information et des communications (TIC). Dans la métropole, ces trois grappes représentent à elles seules près de 40 % de tous les emplois dans les sociétés étrangères.

«Dans le secteur de l'aérospatiale, dit Louis Clément, avocat et associé du bureau de Montréal chez Borden Ladner Gervais, l'écosystème de petites et moyennes entreprises tend à attirer des sociétés étrangères qui souhaitent se rapprocher des multinationales déjà présentes sur le territoire québécois, dont Bombardier et Pratt & Whitney. Par exemple, le désir de se rapprocher de Bombardier a incité la société belge Sonaca à acquérir, en 2003, la québécoise NMF, spécialisée dans la construction d'ailes et de panneaux d'avions.»

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