Wall Street et Bay Street réagissent timidement aux données sur l'emploi

Publié le 06/06/2014 à 11:13

Wall Street et Bay Street réagissent timidement aux données sur l'emploi

Publié le 06/06/2014 à 11:13

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Wall Street évoluait en légère hausse vendredi matin, poursuivant sa course vers de nouveaux records après des chiffres du chômage montrant que l'ensemble des emplois perdus aux États-Unis pendant la récession ont été recouvrés: le Dow Jones gagnait 0,32% et le Nasdaq 0,28%.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones s'adjugeait 53,98 points, à 16 890,09 points, et le Nasdaq 12,23 points, à 4 308,46 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'appréciait de 0,28% ou 5,42 points, à 1 945,88 points.

À Toronto, l'indice S&P/TSX gagnait 10,7 points à 14 810,88 points. La devise canadienne diminuait de 0,06 cent US pour atteindre 91,44 cents US.

Le Dow Jones et le S&P 500, deux indices vedettes à la Bourse de New York, avaient atteint des sommets historiques jeudi, portés par les mesures de relance monétaires en zone euro: le premier avait gagné 0,59%, à 16 836,11 points, et le second 0,65%, à 1 940,46 points.

Revigorés la veille par les annonces de la Banque centrale européenne (BCE), les indices new-yorkais ne perdaient rien de leur ardeur à l'orée du week-end. Ils continuaient à évoluer à des niveaux jamais atteints auparavant dans le sillage de chiffres sur le marché de l'emploi aux États-Unis jugés encourageants pour l'économie américaine.

Le taux de chômage aux États-Unis est resté stable en mai (6,3%), à son plus bas niveau depuis septembre 2008.

Et si les créations d'emplois ont ralenti, comme attendu, à 217 000, contre 282 000 en avril (chiffre révisé), le nombre total des emplois a atteint ce mois-là 138,463 millions, contre 138,365 millions en janvier 2008, avant que la récession ne fasse perdre 8,7 millions d'emplois à l'économie américaine.

«Avec les embauches de mai, les chiffres mensuels sur l'emploi nous ramènent à des niveaux plus vus depuis avant la récession», ce qui prouve que «le marché enregistre de nets progrès», a commenté Sal Guatieri, de BMO Capital Markets.

Le marché accueillait cette bonne nouvelle sans arrière-pensée, la crainte qu'elle s'accompagne d'un durcissement de la politique monétaire américaine n'apparaissant pas encore d'actualité.

«Cela laisse présumer que le programme de rachats d'actifs de la Réserve fédérale américaine (Fed) va continuer à ralentir», mais au vu de l'état encore fragile de l'économie américaine, «ses taux d'intérêt directeurs ne vont pas être rehaussés avant un an», a ajouté l'économiste.

Apple recule avant la scission de son titre

Sur le front des entreprises, le marché digérait l'annonce vendredi de la promotion du directeur des opérations du groupe de messagerie United Parcel Service (UPS), David Abney, au rang de directeur général dès début septembre. Son titre grappillait 0,09% à 103,71 dollars.

Les opérateurs surveillaient aussi le titre du géant informatique Apple (-0,20% à 646,04 dollars). L'action est en effet sur le point d'être scindée en sept après la clôture des échanges vendredi, conformément à une décision annoncée en avril et destinée à la rendre «plus accessible à un plus grand nombre d'investisseurs».

Par ailleurs, le groupe de médias américain Time Warner, dont la branche magazine Time Inc s'apprête à prendre son indépendance après la fin de la séance, mettant fin à un mariage datant de 1990, avançait de 0,96% à 71,56 dollars. La nouvelle société indépendante sera cotée dès lundi sur le New York Stock Exchange, sous le symbole «TIME». Les actions Time Warner continueront de s'y échanger sous le symbole «TWX».

Le vendeur américain de vêtements pour hommes Men's Wearhouse, sur le point de finaliser le rachat de son concurrent Jos. A Bank Clothiers (+0,08% à 64,98 dollars) annoncé en mars, et qui a fait état d'un bénéfice et d'un chiffre d'affaires trimestriels supérieurs aux attentes, grimpait de 5,82% à 54,34 dollars.

L'assureur américain AIG, qui a annoncé jeudi soir qu'il allait racheter jusqu'à deux milliards de dollars de ses propres actions, s'appréciait de 0,43% à 55,19 dollars.

Le géant de la distribution Wal-Mart, qui a annoncé vendredi un changement important au sein de son conseil d'administration en nommant un vice-président, lâchait 0,04% à 77,29 dollars.

Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,557% contre 2,584% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,408% contre 3,432% la veille.

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