(Photo: Bloomberg)
Wall Street évoluait en légère hausse vendredi matin après un rapport sur l'emploi américain montrant une chute spectaculaire du taux de chômage mais aussi un recul de la participation au travail: le Dow Jones grappillait 0,19% et le Nasdaq 0,22%.
Le Dow Jones Industrial Average montait de 30,70 points à 16 589,57 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 8,97 point à 4 136,42 points, après des incursions en territoire négatif en début de séance.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'appréciait de 0,28% ou 5,33 points, à 1 889,01 points.
La Bourse de New York avait terminé sur une note contrastée jeudi, hésitant à s'engager franchement à la veille des chiffres sur le marché du travail et après une salve d'indicateurs et de résultats contrastés: le Dow Jones avait cédé 0,13% à 16 558,87 points tandis que le Nasdaq avait gagné 0,31% à 4 127,45 points.
À Toronto, l'indice S&P/TSX gagnait 39,25 points à 14 703,32. Le dollar canadien concédait 0,19 cent US pour coter 91,04 cents US.
Le rapport sur l'emploi, très attendu, a montré que le taux de chômage aux États-Unis était tombé en avril à 6,3%, son niveau le plus faible depuis septembre 2008, tandis que l'économie a créé 288 000 emplois, une progression d'une ampleur beaucoup plus importante que prévu (210 000).
Juste après la diffusion de ces chiffres, les indices ont bondi dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle. Mais ils ont rapidement perdu de leur superbe au fur et à mesure que les investisseurs épluchaient le rapport.
«Quand on creuse un peu, le rapport est en fait un peu déconcertant», explique Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, mettant surtout en avant la baisse du taux de participation à la population active, à 62,8%.
Les investisseurs tentent aussi de déterminer quelles pourraient être les conséquences du nouveau rapport sur la politique monétaire de la banque centrale des États-Unis (Fed).
L'institution avait en effet indiqué dans un premier temps que quand le taux de chômage descendrait à 6,5%, les taux d'intérêt, proches de zéro depuis fin 2008, pourraient commencer à remonter. Elle a abandonné en mars cette idée «mais ça reste à l'esprit de tout le monde», relève Mace Blicksilver.
«La Fed ne va probablement pas prendre de décision le mois prochain», note-t-il. «Mais quand certains pensaient que le début du relèvement des taux d'intérêt interviendrait dans 12 à 18 mois, cela pourrait passer à de 6 à 12 mois.»
Or cette mesure est de nature à freiner les placements sur le marché des actions car les gestionnaires de portefeuilles seront plus enclins à favoriser les bons du Trésor, jugés par ailleurs plus sûrs, si leur rendement, lié au taux d'intérêt, augmente.
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Estée Lauder en forme
Sur le front des valeurs, le deuxième groupe pétrolier américain Chevron montait de 0,28% à 125,29 dollars malgré des résultats inférieurs aux attentes, imputés à la baisse de la production et des prix du brut sur le marché international.
La banque Citigroup s'appréciait de 0,68% à 48,09 dollars. Elle a indiqué que les autorités américaines et mexicaines avaient lancé des enquêtes distinctes sur ses activités au Mexique, après la découverte de deux cas de fraude chez sa filiale locale, Banamex.
Le groupe de cosmétiques Estée Lauder qui a relevé sa prévision de bénéfice annuel vendredi après des performances trimestrielles meilleures que prévu montrant des hausses de ses ventes de soins pour la peau et de maquillage sur tous les continents, montait de 3,92% à 75,02 dollars.
Le groupe de médias News Corp. du milliardaire Rupert Murdoch grignotait 0,23% à 17,34 dollars. Il a acheté pour 455 millions de dollars canadiens le roi de la littérature romantique Harlequin Enterprises.
Le site de réseau professionnel LinkedIn baissait de 4,81% à 153,47 dollars après avoir révisé à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires.
Le marché obligataire reculait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,642% contre 2,606% jeudi soir et celui à 30 ans, à 3,421% contre 3,405% à la précédente clôture.
