Les Bourses galvanisées par le discours de Poutine

Publié le 18/03/2014 à 16:59

Les Bourses galvanisées par le discours de Poutine

Publié le 18/03/2014 à 16:59

Par lesaffaires.com

Les Bourses nord-américaines ont terminé nettement dans le vert mardi, misant sur un apaisement des tensions autour de l'Ukraine et accueillant positivement des données sur l'économie américaine.

À Toronto, après une séance timide la veille, l’indice S&P/TSX a connu vigoureux rebond mardi, gagnant 137 points (0,96%) pour terminer la séance à 14 368 points.

Parmi les titres les plus actifs, celui de Couche-Tard s’est apprécié de 2,11% après la divulgation de résultats conformes aux attente et l’annonce du fractionnement de l’action. Celle-ci s’échangeait à plus de 86 $ au terme de la séance. Malmené ces dernières semaines, le titre d’Air Canada a gagné 5,32%, à 5,94. La société aérienne a annoncé qu’elle allait augmenté le nombre de sièges dans certains de ses avions pour rentabiliser certains de ces vols qui ne le sont pas.

Les doutes soulevés par le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, au sujet des perspectives de croissance du Canada a pesé sur le huard qui terminé sous la barre des 90 cents américains,.

À New York, le Dow Jones a gagné 0,55% et le Nasdaq 1,25%.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 88,97 points, à 16 336,19 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 53,36 points, à 4 333,31 points.

Le S&P 500 a progressé de 0,72% (+13,42 points) à 1 872,25 points.

Sans savoir si c'est vraiment justifié, "le marché est beaucoup moins nerveux concernant ce qui se passe en Ukraine", a observé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

Tout en signant un traité sur le rattachement de la Crimée à la Russie, condamné par les Occidentaux qui le considèrent comme contraire au droit international, le président russe a assuré que Moscou ne cherchait pas à intégrer à la Russie d'autres régions d'Ukraine, un signe accueilli avec soulagement par les investisseurs.

Les courtiers ont salué "non pas tant la désescalade des tensions en Ukraine mais le fait qu'il n'y a pas encore eu d'escalade des tensions pouvant menacer la croissance économique mondiale", a estimé pour sa part Patrick O'Hare de Briefing.com.

Même si les grands pays occidentaux ont menacé mardi de renforcer l'isolement de Moscou, les sanctions imposées jusqu'à présent par l'Union européenne et les Etats-Unis sont de fait restées plutôt symboliques et ne concernent qu'un nombre limité de hauts responsables russes et ukrainiens pro-russes. "C'est comme une petite tape sur la main", a commenté Patrick O'Hare.

Apaisés sur le front géopolitique, les investisseurs se sont tournés vers les indicateurs du jour publiés aux Etats-Unis.

Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont certes reculé en février pour le troisième mois consécutif. Mais le nombre de permis de construire accordés par les autorités, indicateur des constructions à venir, est en revanche reparti en forte hausse après trois mois de baisse. "C'est cet indicateur que les investisseurs ont retenu, et salué", selon Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Sur la même période, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté plus modestement que prévu, de 0,1%.

Les courtiers de Wall Street attendent désormais la diffusion mercredi du communiqué marquant la fin d'une réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

Le marché obligataire a légèrement progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,681% contre 2,690% lundi soir et celui à 30 ans à 3,627% contre 3,630% à la précédente clôture.

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