Les Bourses nord-américaines évoluaient en territoire positif à la mi-séance, à l’exception de l’indice Nasdaq, encore affecté par la fonte du titre de Twitter.

Vers 12H00, à Toronto, l’indice S&P/TSX gagnait 30,88 points (0,21%) pour s’établir à 14 643,17 points.

Le Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 0,63%, soit 103,62 points, à 16 504,64 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, poursuivait son recul de la veille et lâchait 0,58%, soit 23,63 points, à 4 057,12 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait quant à lui de 0,44% ou 8,23 points, à 1 875,95 points.

Les inquiétudes sur la valorisation de valeurs phare du secteur technologique à Wall Street, à la forte croissance et la visibilité importante, et qui souffrent depuis fin mars d'une désaffection des investisseurs, continuaient à miner le marché mercredi.

Une tendance baissière a emporté le marché en cours de matinée, emmenée par le Nasdaq, avant que les indices plus traditionnels de la place new-yorkaise, le Dow Jones et le S&P 500, se redressent et repartent dans le vert.

"Une fois encore, les actions les plus +glamour+ font l'objet des plus gros mouvements de vente", a remarqué Mace Blicksliver, de Marblehead Asset Management.

Outre des craintes sur leur valeur réelle, ces titres souffraient, selon lui, de la nervosité du marché avant l'entrée prochaine en Bourse du géant du commerce en ligne chinois Alibaba, dont le processus a officiellement démarré la veille au soir.

"Les investisseurs qui vont acheter du Alibaba ne sont pas ceux qui achètent Chevron (+1,24% à 126,52 dollars) mais bien ceux qui détiennent des titres comme Tesla" Motors, moins traditionnels, a-t-il expliqué.

Le portail internet Yahoo!, qui détient 22,6% du capital du groupe chinois, s'enfonçait de 5,52% à 34,47 dollars.

Plombé la veille par l'engouement de salariés et dirigeants de Twitter pour se défaire d'un grand nombre de leurs actions du groupe, libérées mardi par l'expiration d'une période d'interdiction de vente, le réseau social glissait encore de 2,73% à 30,98 dollars.

De même, Facebook reculait de 1,14% à 57,86 dollars, Amazon de 1,78% à 292,07 dollars et Tesla Motors, qui devait publier ses résultats dans la soirée, de 1,81% à 203,52 dollars.

Les opérateurs digéraient par ailleurs les premiers commentaires de la présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, qui s'exprimait devant le Congrès américain sur la politique monétaire du pays.

Mme Yellen a notamment estimé que l'économie des Etats-Unis était "sur la voie d'une solide croissance" au deuxième trimestre, dans un discours qu'elle devait prononcer au Congrès mercredi. "Une politique monétaire très accommodante demeure justifiée", a-t-elle ajouté.

"Rien n'est baissier dans ces propos" mais la réaction du marché semble indiquer que ses commentaires ne sont jusque-là "pas assez accommodants" pour certains investisseurs, a estimé Dan Greenhaus, de BTIG.

Ils digéraient également l'annonce d'un recul de la productivité aux Etats-Unis au premier trimestre, qui s'expliquait en grande partie par un hiver exceptionnellement rigoureux.

Bons résultats d'entreprises

Le marché avait bénéficié à l'ouverture "de la performance financière meilleure qu'attendu du membre du Dow Jones Disney (+0,72% à 81,61 dollars) et de (l'éditeur de jeux vidéo) Electronic Arts" (+17,47%, à 32,95 dollars), ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Dans l'agroalimentaire, Mondelez grimpait de 7,50% à 37,86 dollars. La fusion, annoncée dans la matinée, de ses cafés Carte Noire et Tassimo avec Maison de Café et Senseo du néerlandais Douwe Egberts Master Blenders (DEMB) doit donner naissance à un géant mondial du secteur.

Sanctionné notamment pour des prévisions inférieures aux attentes pour le trimestre en cours, malgré des résultats supérieurs aux attentes, le spécialiste du commerce à petits prix en ligne Groupon décrochait de 19,57% à 5,41 dollars.

Un sous-traitant pour le marché des soins de santé ambulatoire Athenahealth, qui a plongé de près de 14% la veille, plongeait encore de 6,00% à 102,70 dollars. Son titre était victime de doutes sur sa valorisation suscités par l'investisseur et patron d'un fonds spéculatif Greenlight Capital, David Einhorn, qui a jugé la société très sur-évaluée.

Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,593% contre 2,595% et celui à 30 ans à 3,3400% contre 3,381% à la précédente clôture.