(Photo: Bloomberg)
Wall Street a fini en baisse jeudi, déçue par l'attentisme de la Banque centrale européenne (BCE) qui a maintenu sa politique monétaire inchangée.
À Toronto, l'indice S&P/TSX a gagné 6,51 points, ou 0,04%, à 14 803,26 points.
À New York, le S&P 500 a reculé de 4,86 points, ou de 0,22%, à 2 181,3 points.
Le Dow Jones a perdu 46,23 points, ou 0,25%, à 18 479,91 points.
Le Nasdaq s'est replié de 24,44 points, ou de 0,46%, à 5 259,48 points.
Parmi les titres en action, Transcontinental (Tor., TCL.A), éditeur de Les Affaires et imprimeur, a dévoilé un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes au 3e trimestre. Le titre a malgré tout reculé de 0,11$, ou de 0,58%, à 18,87$.
Transat A.T. (Tor., TRZ) a publié des résultats inférieurs aux prévisions au troisième trimestre. Le titre s'est replié de 8%.
La société montréalaise Lumenpulse (Tor., LMP) a dévoilé ce matin un bénéfice par action ajusté de 0,10$, supérieur à la prévision moyenne de 0,06$ l’action des analystes qui suivent l’entreprise. Les revenus de la société ont bondi de 42% pour s’établir à 45,3M$.
Le spécialiste de la logistique Descartes Systems Group (Tor., DSG) publie ses résultats du deuxième trimestre. Les analystes tablent sur un bénéfice de 0,08$ l’action, comparativement à 0,07% à la même période l’an dernier.
Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux, réitère sa recommandation de surperformance et sa cible de 23$ pour le titre de La Baie (Tor., HBC), après que le vénérable détaillant eut dévoilé des résultats nettement supérieurs aux prévisions à son deuxième trimestre. L’analyste estime que la société est en bonne position pour la deuxième moitié de son exercice.
La Banque centrale européenne retient l'attention
Les marchés «espéraient que la BCE ferait plus», a résumé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Managment.
Beaucoup d'investisseurs misaient sur une nouvelle prolongation de six mois, au delà de mars 2017, de la politique d'assouplissement quantitatif, ces 80 milliards d'euros d'achats mensuels de titres de dette (de pays et d'entreprises), un programme engagé en mars 2015 et visant à redynamiser l'inflation anémique en zone euro.
La baisse des cours a toutefois été limitée par les déclarations de son président, Mario Draghi, qui n' pas fermé la porte à une prolongation ultérieure du Quantitative easing.
M. Draghi a reconnu que cette prolongation n'avait pas été discutée lors de la réunion de la BCE de jeudi mais a affirmé avoir la «volonté ou la capacité d'agir» si besoin est, lors d'une conférence de presse à Francfort en Allemagne.
Largement anticipé, le maintien des taux d'intérêts à leur plus bas niveau historique n'a pas dû avoir d'impact majeur sur les cours.
Plus tard au cours de la séance, Wall Street a reçu un coup de pouce du pétrole dont les prix progressent nettement à la suite d'une chute inattendue des stocks hebdomadaires de brut et d'essence aux États-Unis, selon les chiffres du département de l'Energie (DoE).
«Ce rapport encourage très fortement à une hausse des cours et élève l'objectif de cours plus près des 50 dollars dans les prochains jours. Je pense que le secteur de l'énergie aide les marchés à retrouver une séquence positive», a expliqué Peter Cardillo de First Standard Financial et a particulièrement profité aux valeurs pétrolières.
À l'inverse les valeurs technologiques semblaient souffrir de la contre-performance du géant de l'informatique Apple au lendemain d'un présentation cruciale pour son avenir.
«Je pense que l'histoire principale aujourd’hui est la réaction à la présentation de l'iPhone 7. C'est cela qui entrainé le Nasdaq à la baisse», a indiqué Mace Blicksilver.
En fin d'après-midi, le marché obligataire reculait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,602% contre 1,535% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,303% contre 2,235% précédemment.
