Photo: Shutterstock
Wall Street a terminé la séance de jeudi en nette hausse, se réjouissant de pouvoir escompter une hausse des taux d'intérêt sinon retardée, du moins modérée, le Nasdaq battant un record de clôture.
À Toronto, le S&P/TSX de Toronto a terminé la journée sur un gain de 37,66 points, ou 0,26%, à 14 770,64 points.
À New York, le S&P 500 a ajouté 0,99%, ou 20,8 points, à 2 121,24 points.
L'indice vedette Dow Jones a gagné 1%, ou 180,1 points, à 18 115,84 points.
Le Nasdaq a battu un record, grimpant de 68,07 points, ou de 1,34%, à 5 132,95 points.
Parmi les titres qui bougent jeudi, la chaîne montréalaise David’s Tea(Nasdaq, DTEA) a reculé de 3% après avoir perdu le quart de sa valeur la veille, à la suite de premiers résultats décevants depuis sa récente introduction en Bourse.
Bombardier(Tor., BBD.B) gagne 2,92% à 2,47$, au lendemain de la clôture du salon aéronautique du Bourget, au cours duquel la société n’a pas obtenu de nouvelle commande pour le CSeries.
Stephen Volkmann, analsyte de Jefferies, a relevé sa cible pour le titre du spécialiste des enchères Richie Brothers(Tor., RBA), la faisant passer de 30$ à 30$US. L’action gagne 0,59% à 35,52$.
L'action du fabricant de véhicules récréatifs BRP(Tor., DOO) s'est hisseé à un sommet annuel de 28,48$, mais a terminé la journée sur un repli de 0,82% à 27,98$.
Au sud de la frontière, le fabricant de bracelets connectés Fitbit(NY, FIT) fait sensation auprès des investisseurs à son premier jour en Bourse. Le titre de la société chérie par les amateurs de coachs électroniques a terminé la séance sur un gain de 9,68$US, ou 48,4%, à 29,68$US. Lisez notre texte sur le premier appel public à l'épargne de Fitbit
Fitbit a mis sur le marché quelque 36,6 millions d'actions à un prix d'introduction de 20 dollars, bien au-delà de la fourchette initialement annoncée de 14 à 16 dollars, récoltant 732 millions de dollars dans l'opération.
Record au Nasdaq
«On a eu une très bonne journée», a commenté Jack Ablin, chez BMO. «Les investisseurs fêtent une Réserve fédérale (Fed) qui ne va pas être aussi déterminée qu'ils le pensaient» pour remonter les taux d'intérêt, a-t-il précisé.
À l'issue de la réunion de son Comité de politique monétaire mercredi, la Fed a souligné que le resserrement de sa politique monétaire débuterait quand de «nouveaux progrès» seraient relevés sur le marché du travail et quand elle serait «raisonnablement confiante» sur la remontée de l'inflation annuelle vers son objectif de 2%.
«Le principal message qu'on a retenu c'est que la Fed va relever les taux plus lentement qu'elle ne l'avait dit», a souligné Chris Low, chez FTN Financial.
En plus, a-t-il ajouté, «le marché est très content de l'indice des prix à la consommation» pour mai, paru jeudi. Il a augmenté moins que prévu, à +0,4% sur un mois, et hors énergie et alimentation, l'inflation est au plus bas depuis décembre.
Les investisseurs ont tendance à craindre que des taux d'intérêt plus élevés puissent freiner les investissements et les exportations, et ont pris le réflexe de saluer tout ce qui permet d'espérer qu'ils soient normalisés tard ou lentement.
Le fait que le dossier de la dette grecque ne semble pas peser sur Wall Street étonnait les analystes, alors qu'une réunion de l'eurogroupe a tourné court jeudi.
«Je ne sais pas si les investisseurs ont décidé d'ignorer la Grèce, ou s'ils croient qu'il y aura un report de dernière minute» des échéances de remboursement, a dit M. Ablin.
À moins que, comme Chris Low en émettait l'hypothèse, «le marché ait déjà pleinement pris en compte la perspective d'une sortie de l'euro de la Grèce».
Le ton semble s'être encore dégradé dans les discussions entre le gouvernement grec et ses créanciers. «L'urgence est de rétablir le dialogue, avec des adultes dans la pièce», a déclaré la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde.
«Nous sommes dangereusement proches de l'état d'esprit où l'on accepte un accident», a déploré pour sa part le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.
GM bien noté
Le constructeur automobile General Motors a gagné 1,09%, à 36,20 dollars l'action, après avoir vu la notation de sa dette remontée dans la catégorie des valeurs d'investissement par l'agence Fitch.
La nouvelle note de GM est «BBB-», avec perspective stable, en amélioration d'un cran par rapport à la note BB+ qui remontait à août 2012. GM était déjà noté BBB- par Moody's depuis septembre 2013, et par Standard and Poor's depuis septembre 2014.
L'éditeur de logiciels professionnels Oracle a en revanche baissé de 4,83% à 42,74 dollars. Le géant californien, qui a incriminé le renforcement du dollar, a annoncé mercredi soir que son bénéfice net annuel avait chuté de 9,3%, avec une dégringolade de 24,35% pour la seule période mars-mai. Il a également livré des prévisions inférieures aux attentes pour l'exercice 2015-16.
Le marché obligataire était en baisse. Le rendement des bons à dix ans progressait à 2,337% contre 2,315% mercredi soir et celui des bons à 30 ans à 3,126% contre 3,093% la veille.
