(Illustration: Camille Charbonneau)

La vigueur du secteur de l’énergie a permis à l’indice phare de la Bourse de Toronto de clôturer sur un gain de plus de 100 points vendredi, pendant que les grands marchés d’actions américains sont essentiellement restés stables.

Il s’agit de la troisième semaine consécutive de gains pour les marchés, le mois de novembre s’annonçant bien plus positif que les mois précédents. Les données économiques au Canada et aux États−Unis ont continué de s’affaiblir, laissant croire que les hausses de taux d’intérêt portent leurs fruits et renforçant l’espoir des investisseurs qu’aucune autre hausse ne sera nécessaire.

«À mesure que les données économiques s’affaiblissent, jusqu’à un certain point, c’est bon pour les marchés, puisque cela élimine en quelque sorte les banques centrales du portrait (…) bien sûr, mais cela pourrait aussi annoncer un certain soulagement, en fait, avec des réductions de taux à mesure que nous progresserons dans 2024», a observé Michael Greenberg, vice−président principal et gestionnaire de portefeuille chez Franklin Templeton Investment Solutions.

Il y a à peine un mois environ, les investisseurs étaient davantage convaincus que de nouvelles hausses de taux — ou du moins des taux plus élevés pendant plus longtemps — seraient nécessaires, a-t-il souligné.

«Ensuite, nous avons vu certaines données changer et, évidemment, les marchés ont rebondi assez rapidement, a-t-il poursuivi. Nous sommes désormais arrivés à un point où ce type d’atterrissage en douceur commence à être pris en compte.»

Aux États−Unis, les attentes d’un atterrissage en douceur ont augmenté depuis le début de l’année, a noté M. Greenberg, même si ce n’est toujours pas une garantie.

Au Canada, cependant, il y a un peu plus de raisons de s’inquiéter, a-t-il ajouté.

«Compte tenu, vous savez, de notre contexte de niveaux d’endettement plus élevés ou de prêts à taux variable (…) nous pourrions avoir un peu plus de sensibilité aux taux d’intérêt sur notre marché», a estimé M. Greenberg. Cela rend l’évitement d’une récession plus probable au sud de la frontière, a-t-il déclaré.

Mais jusqu’à présent, les investisseurs anticipent environ trois réductions des taux d’intérêt au cours des 12 prochains mois, tant au Canada qu’aux États−Unis, a poursuivi M. Greenberg, bien qu’il croit que ce soit plus probable au Canada, pour la même raison.

À court terme, si les indicateurs continuent de signaler un affaiblissement progressif de l’économie, les investisseurs continueront à considérer cela comme une bonne nouvelle, a-t-il prédit. Mais cela pourrait changer au fil des mois.

«Je pense qu’à l’approche de l’année prochaine (…) si nous continuons à voir les données économiques s’affaiblir en raison de l’effet décalé des hausses de taux, vous savez, cela pourrait poser un défi un peu plus grand pour les actifs risqués», a-t-il estimé, et causer un peu plus de volatilité au cours des deux prochains trimestres.

Voici les gagnants et les perdants du 17 novembre 2023: 

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.

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