Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 23/03/2022 à 09:38, mis à jour le 23/03/2022 à 09:40

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 23/03/2022 à 09:38, mis à jour le 23/03/2022 à 09:40

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses occidentales faisaient une pause mercredi, concentrées sur le conflit russo-ukrainien, tandis que les Bourses asiatiques ont terminé sur un bond.

Après une ouverture dans le vert, les places européennes passaient légèrement en négatif. Londres se maintenait au vert, malgré la publication d'une accélération de l'inflation au Royaume-Uni en février, à 6,2% sur un an, un niveau record en près de 30 ans.

La Bourse de New York n'était pas mieux orientée: les contrats à termes des trois principaux indices perdaient du terrain.

 

Les indices boursiers à 8h08

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones retraitaient de 125,00 points (-0,36%) à 34 584,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 baissaient de 20,75 points (-0,46%) à 4 484,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq baissaient de 111,00 points (-0,76%) à 14 543,00 points.

En Europe, les résultats étaient mitigés. À Londres, le FTSE 100 montait de 3,83 points (+0,05%) à 7 480,55 points. À Paris, le CAC 40 descendait de 50,23 points (-0,75%) à 6 609,18 points. À Francfort, le DAX perdait 135,69 points (-0,94%) à 14 337,51 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a récolté 816,06 points (+3,00%) à 28 040,16 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a monté de 264,78 points (+1,21%) à 22 154,08 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain gagnait 2,78 $ US (+2,54%) à 112,05 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord montait de 3,21 $ US (+2,78%) à 118,69 $ US.

 

Le contexte

Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades, note des «incertitudes persistantes concernant les tensions géopolitiques en Europe de l'Est, alors que le conflit actuel ne montre aucun signe d’une fin à venir».

Les pourparlers entre l'Ukraine et la Russie se compliquent: Kyiv a qualifié mercredi de «difficiles» les pourparlers menés avec la Russie en vue d'une cessation des hostilités, comme Moscou l'avait fait un peu plus tôt, les deux parties se rejetant la responsabilité des blocages. 

Jeudi, un mois jour pour jour après le début de l'invasion de l'Ukraine, les Occidentaux se réuniront à Bruxelles pour des sommets de l'OTAN, du G7 et de l'Union européenne et devraient annoncer «de nouvelles sanctions contre la Russie», selon Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden. Ils pourraient également renforcer celles qui existent déjà.

La perspective de nouvelles sanctions faisait remonter les prix du pétrole.

Pierre Veyret souligne néanmoins que l'appétit pour le risque est encore présent et que «la plupart des indices de référence ont maintenant réduit de moitié les pertes enregistrées depuis janvier».

À Wall Street, le Nasdaq et le S&P 500 sont revenus à leurs niveaux d'avant l'invasion russe de l'Ukraine. En Asie, la Bourse de Tokyo a même clôturé mercredi sur un bond de 3% et connu sa septième séance consécutive dans le vert, aidée par la faiblesse du yen par rapport au dollar. Hong Kong et Shanghai ont également enregistré des gains.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt grimpent depuis le début de la semaine, après un discours du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, qui s'est montré déterminé à lutter contre l'inflation.

Actions et obligations montrent «que les investisseurs applaudissent, le plan de la Réserve fédérale visant à lutter plus énergiquement contre l'inflation galopante», estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

Elle ajoute que la forte hausse des prix «est certainement plus toxique à long terme pour le tissu économique que des taux plus élevés».

Et tant pis si le resserrement de la politique monétaire des banques centrales freine temporairement la reprise économique: ramener sous contrôle une inflation au plus haut depuis 40 ans aux États-Unis et qui pourrait empirer avec la flambée des prix des matières premières, conséquence du conflit russo-ukrainien, semble primordial pour les marchés.

Les valeurs du secteur pétrolier profitaient comme à l'accoutumée de la hausse des prix du pétrole. Shell gagnait 3,39% et BP 3,91% à Londres. À Paris, TotalEnergies montait de 0,26%, malgré l'annonce de l'arrêt des achats de pétrole ou produits pétroliers russes, «au plus tard à la fin de l'année 2022». Repsol avançait de 3,61% à Madrid.

Les minières britanniques étaient également en forme, aidées par un accord entre les États-Unis et le Royaume-Uni mettant fin aux tarifs douaniers punitifs sur l'acier et l'aluminium britanniques, qui avaient été imposés en 2018 par l'ancien président Donald Trump. BHP prenait 1,63%, Glencore 1,08% et Rio Tinto 1,02%.

L'euro cédait 0,44% face au billet vert à 1,0982 dollars américains.

Le yen baissait encore de 0,17% face au dollar américain, à 120,99 yens pour un dollar, tombant à un plus bas depuis six ans.

Le bitcoin perdait 1,47% à 41 980 $ US.

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