Bourse: Wall Street conclut en légère hausse

Publié le 17/04/2023 à 07:36, mis à jour le 17/04/2023 à 17:12

Bourse: Wall Street conclut en légère hausse

Publié le 17/04/2023 à 07:36, mis à jour le 17/04/2023 à 17:12

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en légère hausse lundi à l’issue d’une séance hésitante aux échanges faibles, à la veille de nombreuses annonces de résultats de sociétés mardi.

La Bourse de Toronto a commencé la semaine en clôturant lundi sur un léger gain.

 

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a augmenté de 62,06 points (+0,30%) à 20 641,97 points.

À New York, le S&P 500 a récolté 13,68 points (+0,33%) à 4 151,32 points.

Le Nasdaq a clôturé en hausse de 34,26 points (+0,28%) à 12 157,72 points.

Le DOW a terminé en hausse de 100,71 points (+0,30%) à 33 987,18 points.

Le huard a descendu de 0,001 7$ US (-0,230 0%) à 0,746 7$ US.

Le pétrole a clôturé en baisse de 1,55$ US (-1,88%) à 80,97$ US.

L’or a baissé de 8,00$ US (-0,40%) à 2 007,80$ US.

Le bitcoin a terminé en baisse de 903,02$ US (-2,97%) à 29 485,14$ US.

 

 

Le contexte

«On a eu la surprise d’un indicateur Empire State d’activité dans la région de New York qui est passé de négatif à positif», a observé Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

L’indice d’activité manufacturière de la région de New York pour avril a renoué avec la croissance pour la première fois depuis cinq mois, grâce à une hausse des commandes.

Il a grimpé de 35 points, pour s’établir à 10,8 points, selon l’enquête mensuelle Empire State, publiée par l’antenne de New York de la banque centrale américaine (Fed) et réalisée auprès d’industriels de la région. Il sera complété jeudi par la publication de l’activité industrielle de Philadelphie.

«Mais la remontée des rendements obligataires et celle du dollar ont aussi pesé sur la tendance parce que les investisseurs considèrent que la Fed va encore relever les taux d’intérêt de 25 points de base en mai», a ajouté l’analyste.

Les taux sur les bons du Trésor à dix ans se tendaient à 3,59%, contre 3,51% à la dernière clôture, tandis que ceux à deux ans, encore plus sensibles au relèvement des taux, grimpaient à 4,19% contre 4,09% vendredi vers 16h15.

Le volume des échanges est resté faible alors que les investisseurs ont adopté une posture attentiste avant la salve de résultats d’entreprises mardi.

«Le début de la saison des résultats est trop beau pour être vrai», a commenté Edward Moya, analyste pour Oanda: avec notamment les bons résultats de JPMorgan et de Citigroup la semaine dernière, «la saison des résultats a connu son meilleur départ depuis 2012».

«Le pessimisme était si grand que les estimations [des analystes] ont été révisées en baisse ce qui a conduit à ce que toutes les annonces les dépassent», a-t-il tempéré.

Mardi, les banques Goldman Sachs (GS, +0,80% à 339,68$ US) et Bank of America (BAC, +2,95% à 30,37$ US) ainsi que le groupe de défense Lockheed Martin (LMT, +0,34% à 489,64$ US) et le laboratoire Johnson and Johnson (JNJ, -0,10% à 165,67$ US) doivent annoncer leurs résultats trimestriels.

Du côté du Nasdaq sera également guetté Netflix (NFLX, -1,75% à 332,72$ US), puis mercredi Tesla (TSLA, +1,10% à 187,04$ US).

Plusieurs discours de membres de la Réserve fédérale seront aussi écoutés avec attention par les marchés à deux semaines de la prochaine réunion monétaire de la Fed les 2 et 3 mai.

À la cote, le gestionnaire d’actifs State Street (STT) s’est écroulé de 9,27% à 72,68$ US après avoir annoncé un recul de son bénéfice et une diminution de ses dépôts.

Événement sur le Nasdaq, l’action d’Alphabet (GOOG) a lâché 2,78% à 106,42$ US après une interview du patron de Google, Sundar Pichai qui a invité à éviter la précipitation dans l’application de l’intelligence artificielle.

Les changements que va apporter l’IA «sont plus profonds que ce qu’ont apporté le feu ou l’électricité ou tout ce qui a été fait dans le passé», a-t-il affirmé, ajoutant que les comportements de la technologie «n’étaient pas totalement compris».

En séance, le géant de l’internet a lâché jusqu’à 50 milliards de dollars de capitalisation également à cause d’informations de presse indiquant que le moteur de recherche Bing de Microsoft pourrait être préféré à celui de Google, utilisé jusqu’ici par défaut sur les téléphones de Samsung.

Pour Art Hogan, de B. Riley Wealth Management, la séance a été marquée par une forte aversion pour le risque, « car on ne sait pas ce qui pourrait se passer durant le week-end » sur le front des banques.
Première victime de ce climat, la banque régionale américaine First Republic, considérée comme le prochain maillon faible de la crise bancaire, qui a plongé de 33,00%, après avoir rebondi de près de 10% la veille.
L’annonce, jeudi, de l’injection de 30 milliards de dollars de dépôts par un groupe de onze grandes banques américaines dans les caisses de cet établissement californien n’aura assuré à son cours de Bourse qu’un soutien de courte durée.
En une semaine, First Republic a effacé 80% de sa capitalisation boursière.
S’il a été le plus maltraité vendredi, FRC, son symbole boursier, a été accompagné dans la tourmente par d’autres banques régionales, notamment une autre californienne, PacWest (-18,95%), ainsi que Western Alliance (-15,47%), dont le siège est à Phoenix (Arizona), ou l’établissement texan Comerica (-8,44%).
Si leur dérapage a été moins spectaculaire, les géants du secteur ont aussi subi un net repli. Membres éminents du Dow Jones, Goldman Sachs (-3,67%) et JPMorgan Chase (-3,78) ont contribué à plomber l’indice phare de Wall Street.
« La volatilité qu’on a vue cette semaine a été remarquable », a commenté Christopher Low, de FHN Financial. « Et quand vous avez une telle volatilité, cela pousse les algorithmes à vendre. Ce n’est donc pas surprenant qu’on voit les gens retirer quelques jetons de la table avant le week-end. »
Pour ne rien arranger, vendredi était une journée dite des « quatre sorcières », qui correspond à l’arrivée à échéance de plusieurs milliers de milliards de dollars de produits dérivés basés sur des indices boursiers ou des actions individuelles.
Cette échéance renforce souvent la volatilité de Wall Street lors de la séance considérée.
Autre indicateur de l’anxiété des opérateurs et de leur appétit pour les actifs jugés sûrs, les prix des bons du Trésor américains sont montés en flèche, ce qui a fait baisser leurs taux, les deux évoluant en sens opposé.
Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans tombait à 3,43%, contre 3,57% la veille.
Pour autant, contre toute attente, le bitcoin caracolait (+7,34%), bien qu’il soit théoriquement considéré comme un actif à risque. Il a tiré dans son sillage les valeurs liées au secteur des cryptomonnaies, telles le spécialiste du « minage » Riot Platforms (+14,89%) ou la plateforme d’échanges Coinbase (+10,62%).
Le Nasdaq s’en est mieux tiré que le Dow Jones, grâce à quelques mégacapitalisations, comme Alphabet (+1,38%) et Microsoft (+1,17%), toujours soutenues par les annonces des deux groupes sur l’intégration de l’intelligence artificielle à leurs produits.
Le constructeur chinois de véhicules électriques Xpeng a bondi (+6,12%), malgré la publication d’une perte trimestrielle plus importante que prévu et d’un chiffre d’affaires inférieur aux attentes. Le groupe s’est néanmoins dit confiant dans le redémarrage de sa croissance.
Son concurrent Tesla a reculé (-2,17%), de même que d’autres constructeurs de véhicules électriques comme Rivian (-3,34%) ou Lucid (-1,17%).
FedEx a paradé (+7,97%), après avoir relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année, malgré une déception sur son chiffre d’affaires du troisième trimestre de son exercice décalé (de juin à mai). Le groupe s’attend à avoir réduit ses effectifs de 25 000 postes sur un an d’ici à fin mai.
                
               

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