L'once d'or a permis à la Bourse de Toronto de résister une bonne partie de la journée, mais Bay Street a finalement retraité devant l'incertitude créée par la Fed. Photo : Bloomberg

Les Bourses nord-américaines ont encaissé un modeste recul ce mercredi lors d'une séance pendant laquelle les investisseurs ne savaient trop quelle direction prendre.

Pendant une bonne partie de la journée, la hausse du prix de l'or et du titre de Research in Motion ont gardé la Bourse de Toronto en vie, mais en vain.

L'once d'or est repartie à la hausse mercredi et a fracassé de nouveaux records sur les marchés boursiers, alors que les investisseurs se cherchent des refuges.

Aussi, des rumeurs du côté de Research in Motion (RIM), voulant que la compagnie s'apprête à dévoiler un produit pour faire compétition au iPad d'Apple, ont contribué à la résistance de l'indice phare de Bay Street. RIM a progressé de presque 1,5 % aujourd'hui.

Pendant ce temps, Wall Street est resté toute la journée en retrait par rapport à son point de départ, au lendemain d'une décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui n'a pas rassuré les investisseurs.

L'once d'or a explosé de 17,80 $ US, à 1 292,10 $ US, à la division Comex de la Bourse de New York. Plus tôt en séance, le métal précieux a atteint un sommet historique de 1 296,30 $ US.

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Le S&P/TSX a reculé de 23,31 points à Toronto, ou 0,2 %, à 12 147,26 points, principalement à cause de la hausse des titres des sociétés aurifères.

Le S&P 500 à New York s'est replié de 5,50 points, ou 0,5 %, à 1 134,28 points.

Le Dow Jones de son côté a lâché 21,72 points, ou 0,2 %, à 10 739,31 points, pendant que le Nasdaq a trébuché de 14,80 points, ou 0,6 %, à 2 334,55 points.

Le baril de pétrole a chuté de 0,26 $ US, à 74,71 $ US.

Le dollar canadien a plongé de 0,28 cent US, à 97,11 cents US.

Hier, la Fed a dit craindre la déflation aux États-Unis étant donné que le taux d'inflation est plus faible que ce qu'elle considère comme normal, et a affirmé qu'elle se tenait prête à réagir si la situation devait empirer.

« On ne sait pas trop ce que ça implique », a affirmé Marc Rouleau, vice-président, titres à revenus fixes chez Investissement Standard Life. Selon lui, la plupart des observateurs prennent pour acquis que la Fed agirait en rachetant des bons du Trésor, mais il reste une certaine incertitude comme l'organisme ne l'a jamais écrit noir sur blanc.

Si la Fed devait ainsi passer à l'action, cela aurait nécessairement des conséquences sur la force de la devise américaine, sur le marché des actions et sur les taux d'intérêt un peu partout dans le monde, de dire M. Rouleau.

« Pour l'instant, on se demande encore si tout cela serait bon ou mauvais, tout en cherchant le quoi, le quand et le comment d'une réaction de la Fed », a-t-il poursuivi.

Ce qui a davantage frappé M. Rouleau, c'est la faiblesse du dollar canadien contre toutes les autres devises internationales. « Je pense qu'on reconnaît que ce sera maintenant plus compliqué pour la Banque du Canada de rehausser son taux directeur. »

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