Les investisseurs attendent la mise à jour que doit faire la Réserve fédérale américaine pour sa politique monétaire. Photo : Bloomberg

La déclaration de la Réserve fédérale américaine (Fed), disant qu'elle craint la déflation et se tient prête à réagir au besoin, a momentanément ravivé la flamme des principales bourses nord-américaines en milieu d'après-midi mardi. Sans plus.

Après la divulgation par la Fed de son communiqué vers 14h15, les indices majeurs de New York sont retournés au vert en moins de 30 minutes, le Dow Jones gagnant même plus de 70 points. À Toronto, le TSX est demeuré en retrait par rapport à l'ouverture tout en effaçant une bonne partie de ses pertes.

Mais bien vite, les indices ont recommencé à jouer à la girouette, et ont terminé la séance avec un recul, sauf pour le Dow Jones qui a encaissé un faible gain.

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Le S&P/TSX a reculé de 63,94 points à Toronto, ou 0,52 %, à 12 170,57 points. Le S&P 500 à New York a perdu 2,93 points, ou 0,26 %, à 1 139,78 points.

Le Dow Jones a avancé de 7,41 points, ou 0,07 %, à 10 761,03 points, et le Nasdaq s'est replié de 6,48 points, ou 0,28 %, à 2 349,35 points.

Le baril de pétrole a chuté de 1,22 $ US, ou 1,7 %, à 74,97 $ US. L'once d'or a chuté de 6,50 $ US, à 1 274,30 $ US, après avoir fracassé des records pendant trois jours.

Le dollar canadien a monté de 0,11 cent US, à 97,38 cents US, après avoir passé la majeure partie de la journée à reculer.

« Ce qui est bon, c'est que la Fed dit qu'elle est prête à faire presque n'importe quoi pour relancer l'économie », a souligné Stephen Gauthier, de FIN-XO.

« Mais pour l'instant ils laissent aller les choses, et tout d'un coup, ça introduit de la volatilité pour tout un éventail d'instruments, notamment quant à la devise américaine », poursuit-il.

Et s'il y a un élément que les marchés boursiers détestent, c'est bien la volatilité et l'incertitude, laisse tomber M. Gauthier.

De plus, sans la nommer directement, la Fed indique bel et bien dans ses commentaires qu'elle craint une baisse généralisée des prix à la consommation. Bref, sans écrire le mot déflation dans son communiqué, il se retrouve en filigrane du texte.

Un début de séance en attente

Avant l'annonce de la décision de la Fed, Bay Street reculait lentement mais sûrement à cause d'un repli des prix de l'or et du pétrole, pendant que Wall Street bougeait peu, restant en mode attente.

Ce matin, les courtiers à Wall Street sont restés de marbre devant une surprise en provenance du secteur immobilier, pendant qu'ils attendaient des nouvelles de la banque centrale des États-Unis.

C'est que les nouvelles constructions aux États-Unis ont grimpé de 10,5 % en août par rapport au mois précédent, son plus haut niveau depuis le mois d'avril.

Les économistes sondés sur la question attendaient un recul.

Selon M. Gauthier, si le nombre est impressionnant, il faut tenir compte du fait que l'immobilier américain a atteint ces derniers mois des creux historiques. Pour l'instant, le nombre annuel de mises en chantier demeure loin des niveaux d'avant la crise, poursuit-il.

Le bond spectaculaire des mises en chantier dévoilé mardi par le Département du Commerce est également affecté par une marge d'erreur, tout aussi énorme, de 11,9 %.

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