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Les Affaires a rencontré André Bourbonnais, PDG d'Investissements PSP, pour discuter de sa stratégie en vue de trouver les meilleures occasions d’investissement pour la caisse de retraite des employés de la fonction publique fédérale. Nous avons profité de l’occasion pour lui poser trois questions.
Quelle est votre perception du marché ?
J'hésite à faire de grandes déclarations sur une catégorie d'actifs ou une région. Selon moi, il n'y a pas de mauvais secteurs, il n'y a que des mauvais deals. Cela dit, nous sommes assez optimistes pour le marché nord-américain. Cependant, je pense que les gens seront déçus par rapport à certaines promesses de l'administration Trump, même si les fondamentaux sont bons. Il pourrait y avoir des correctifs. C'est une chose que nous allons surveiller. Si nous sommes capables d'agir rapidement, nous allons essayer d'en profiter.
Les cotisations à la caisse de PSP sont supérieures aux rentes qu'elle doit payer. La situation devrait s'inverser vers 2030. Avez-vous commencé à préparer votre stratégie de diversification en fonction de cette échéance ?
On évalue notre stratégie tous les cinq ans. Notre plan stratégique se termine à l'exercice 2020-2021. Même si on va regarder ça, je ne pense pas que ce sera dans le prochain plan. Au milieu des années 2020, il va falloir que quelqu'un - mon successeur ou peut-être moi-même - se penche là-dessus. C'est moins un problème pour les placements privés, qui roulent aux cinq ou aux sept ans, mais c'est une question qu'on se posera pour les infrastructures qu'on détient généralement sur une période de 20 à 30 ans. Il va falloir se demander quelle est la meilleure manière de diversifier notre portefeuille.
La Caisse de dépôt et placement du Québec a le double mandat de créer de la valeur pour ses déposants et de contribuer au développement économique du Québec. Quel rôle PSP a-t-elle à jouer dans le développement économique ?
Je suis chanceux, car mon mandat est très clair et sans équivoque. Je dois maximiser le rendement pour mes bénéficiaires, sans risques indus. Il n'y a pas de sous-mandat. On n'exclut pas le Québec pour autant. L'investissement reste une activité de proximité. On a des experts qui cherchent des occasions au Québec.
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