D'autant que le pétrole pourrait pâtir de la montée en puissance du gaz, bien meilleur marché grâce à des réserves abondantes et accessibles, le boom du gaz de schiste aux Etats-Unis laissant même préfigurer l'avènement d'un «âge d'or du gaz».
«Les réserves mondiales de pétrole comme celles de gaz ont plus que doublé depuis 1980, et des technologies en développement permettent d'avoir accès à des réserves d'hydrocarbures non conventionnels», souligne Chatham House, rappelant que cela pourrait aussi profiter à de nouvelles sources d'or noir.
Cependant, tempère le rapport, «comme un âge d'or du gaz pourrait ne pas nécessairement s'imposer à court terme ou partout, les investisseurs seront inquiets de la rentabilité des nouveaux projets d'exploitation» dans le pétrole - face à une demande qui faiblit - et dans le gaz - dont les prix chutent.
Autre changement marquant, la consommation de l'Asie devrait absorber «davantage» de pétrole «que le Moyen-Orient peut en produire», avec le risque que leur appétit fasse bondir les prix du baril.
Dans ce contexte, «le danger pour les pays occidentaux est moins une pénurie de l'offre pétrolière que la montée des cours», conclut Chatham House.