Metro gagne des parts de marché dans un contexte d’inflation élevée

Publié le 09/08/2023 à 09:47, mis à jour le 09/08/2023 à 12:17

Metro gagne des parts de marché dans un contexte d’inflation élevée

Publié le 09/08/2023 à 09:47, mis à jour le 09/08/2023 à 12:17

Par La Presse Canadienne

Le lancement du nouveau programme de fidélisation de Metro a entraîné des coûts de 5,1M$. (Photo: La Presse Canadienne)

L’épicier Metro a gagné des parts de marchés au printemps dernier dans un contexte de forte inflation alimentaire. Le propriétaire des enseignes Metro, Super C et Jean Coutu a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes des analystes.

En plus de l’inflation qui a donné un élan aux revenus, la société montréalaise affirme qu’elle a gagné des parts de marché dans le segment de l’épicerie. «Nous avons fait des gains de parts de marché en volume et en dollars grâce aux enseignes au rabais (Super C et Food Basics)», commente le président et chef de la direction, Eric La Flèche, lors d’une conférence téléphonique, mercredi, visant à discuter des résultats du troisième trimestre clos le 1er juillet.

Au cours du trimestre, l’inflation alimentaire chez Metro a avoisiné les 8%. Un seuil très élevé, mais légèrement inférieur à la moyenne du secteur alimentaire canadien. En juin, l’inflation alimentaire a atteint 8,3% au Canada, selon les données de Statistique Canada. «C’est un environnement opérationnel difficile, commente M. La Flèche. L’inflation est forte. Les consommateurs cherchent des aubaines.»

Les résultats laissent croire que Metro gagne effectivement des parts de marché, abonde l’analyste Michael Van Aelst, de Valeurs mobilières TD. Il souligne que les ventes comparables de Metro ont augmenté de 9,4% dans le segment de l’alimentation tandis que Loblaw affiche une hausse de 6,1%. «Ça pointe vers un deuxième trimestre consécutif de gain de parts de marché, grâce à une solide exécution.»

 

Inflation et critiques

Les revenus et bénéfices en hausse chez Metro surviennent à un moment où les épiciers canadiens sont critiqués par les élus et les consommateurs, qui les accusent de profiter de l’inflation alimentaire pour s’enrichir.

Metro a rejeté à plusieurs reprises cette critique, en répondant que ses marges sont restées relativement stables. La marge brute s’établit à 19,6%, comparativement à 19,8% à la même période l’an dernier. Avant la pandémie, la marge brute de Metro était de 19,7% pour la même période en 2019.

«Nous avons subi d’importantes hausses de coûts depuis un an, raconte M. La Flèche. Il y a une limite à ce que nous pouvons demander à nos clients. Alors oui, ça se reflète dans la marge brute.»

Des signes laissent croire que l’inflation se modère, selon le dirigeant. «Par rapport à l’an dernier, le nombre de demandes d’augmentation de prix que nous recevons de la part de nos fournisseurs a diminué de 40% au troisième trimestre. Cependant, la variation demeure importante (dans la fourchette entre 5% et 9,9%).»

M. La Flèche a aussi commenté la demande d’action collective qui allègue que Metro et d’autres membres de l’industrie ont fixé illégalement le prix de la viande pour engranger «des milliards en surplus». «Nous n’avons jamais participé à une entente de fixation des prix, défend-il. (…) Les allégations selon lesquelles la culture dans l’industrie est tel que ce genre de pratique est généralisée sont tout simplement fausses.»

Résultats supérieurs aux attentes

Metro a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux attentes des analystes au troisième trimestre tandis que ses revenus et bénéfices augmentent de près de 10%.

Au troisième trimestre clos le 1er juillet, la société montréalaise a affiché un bénéfice ajusté en hausse de 10,9% pour s’établir à 314,8 millions de dollars (M$). Le bénéfice ajusté dilué par action s’établit à 1,35$. Les revenus ont progressé de 9,6% pour s’établir à 6,4 milliards de dollars (G$).

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 1,29$ et des revenus de 6,2G$, selon la firme de données Refinitiv.

L’entreprise rapporte que le lancement de son nouveau programme de fidélisation a entraîné des coûts de 5,1M$.

Le bénéfice net de la société, pour sa part, augmente de 26,1% à 346,7M$. Metro considère qu’exceptionnellement, le bénéfice net ne reflète pas ses activités puisqu’il inclut un élément comptable lié à l’obtention d’une déduction pour perte en capital pour les années 2012 et 2014. Le fisc avait précédemment refusé la déduction que l’entreprise a finalement obtenue.

L’action de Metro gagne 37 cents, ou 0,53%, à 70,07$ à la Bourse de Toronto en fin d’avant-midi.

 

Par Stéphane Rolland

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