«L’action pour le climat et la biodiversité ne sera efficace que si elle se pense comme une vraie stratégie industrielle», a déclaré le PDG de LVMH, Bernard Arnault. (Photo: Getty Images)

Paris — LVMH «met le cap» sur la réduction de l’empreinte environnementale de ses clients et fournisseurs (scope 3) qui représente 90% de son propre impact, avec un programme d’action Life 360 business partners destiné à aider les prestataires dans leurs démarches.

«Pour atteindre nos objectifs ambitieux de scope 3 à la fois en termes d’émission carbone, mais aussi d’impact sur l’eau et la biodiversité, la mobilisation des fournisseurs est essentielle», déclare Hélène Valade, directrice développement environnement citée dans le communiqué publié jeudi.

L’objectif, fixé par LVMH en 2021 dans son programme Life 360, est une réduction des émissions de gaz à effet de serre du scope 3 «de 55% par unité de valeur ajoutée d’ici 2030» et une réduction de la consommation d’eau de 30% d’ici 2030.

Le scope 1 et le scope 2 est lié à sa propre consommation énergétique (ateliers, boutiques…).

L’industrie du luxe, de par ses relativement faibles volumes de production, n’est pas considérée comme un des secteurs les plus émetteurs, ses leviers d’action sont donc les matières premières et le transport de ses produits à travers le monde.

Life 360 business partners, présenté lors d’une journée dédiée au programme environnemental de LVMH, à l’UNESCO à Paris, est destiné à «accompagner» les fournisseurs et partenaires.

Concrètement, le groupe LVMH va mettre ses ressources à disposition des fournisseurs et partager leur expérience.

«L’action pour le climat et la biodiversité ne sera efficace que si elle se pense comme une vraie stratégie industrielle», a déclaré le PDG de LVMH, Bernard Arnault à l’issue de la journée où était également présents le concurrent Chanel ou des entreprises d’autres secteurs comme Pernod Ricard.

«Tous ces objectifs ne peuvent être atteints que par des stratégies réfléchies, documentées aussi solides que sont les projections financières par exemple», selon lui.

«Nous sommes conscients que ce sujet est complexe. Il bouleverse les équilibres des marchés», a-t-il ajouté.

«Cette transition est nécessaire dans notre secteur», a souligné Antoine Arnault, responsable Image et environnement du groupe devant la presse.

«Cela ne veut pas dire que tout d’un coup nous allons devenir un groupe austère et que nous ne saurons plus célébrer les moments de joie», a-t-il aussi dit.

LVMH, numéro un mondial du luxe, propriétaire de 75 marques (Louis Vuitton, Dior, Moët Hennessy, Guerlain…) a réalisé un chiffre d’affaires de 62 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de 2023.