Les Français à la recherche du «rêve canadien »

Publié le 12/03/2013 à 06:47, mis à jour le 12/03/2013 à 09:08

Les Français à la recherche du «rêve canadien »

Publié le 12/03/2013 à 06:47, mis à jour le 12/03/2013 à 09:08

Par AFP

Brice Gagliardi promène sa silhouette gracile parmi ses chats, au pied de l'âtre de sa demeure, toute de briques vernies et de boiseries, où il vit avec sa femme et ses deux enfants.

Ostéopathe et propriétaire d'Altermed, une clinique à Montréal, il explique les raisons qui lui ont fait quitter la France, il y a huit ans.

«Je voulais créer mon entreprise, la promouvoir par la publicité et être reconnu. En France, c'était trop cher et il était interdit de s'afficher, car l'ostéopathie faisait partie des médecines alternatives.»

Pour finir, ce Francilien trentenaire avance que les relations entre collègues de travail «sont ici beaucoup plus simples car égalitaristes».

Dans les couloirs de l'Université de Montréal, Julia Chidler, étudiante en journalisme, confie avoir été séduite par le «bilinguisme et la meilleure qualité de vie».

«Je me sens en sécurité ici par rapport à Bordeaux où il faut éviter de rentrer toute seule, à 4 heures du matin», dit-elle.

Qui dit entreprise française à Montréal, dit Ubisoft. Olivier Morel des Vallons y est développeur de jeux vidéo. Le trentenaire nantais attablé dans un restaurant branché, fait la comparaison avec Paris : «Ici, mon salaire est une fois et demie supérieur. Le marché immobilier nous a permis à ma compagne et moi d'acheter un 100 m2, au bout de deux ans».

L'attrait du Canada ne se limite pas au Québec, loin de là.

Pierre Faure était pompier professionnel dans la vallée de la Maurienne. A 40 ans, en 1998, il a acheté une ferme apicole de 5 hectares à Notre-Dame-de-Lourdes, un village francophone au Manitoba. Il a aujourd'hui mille ruches. Chacune donne plus de cent kilos de miel par an.

«Je regarde les nouvelles de France chaque soir, mais je n'y retournerai pour rien au monde», dit-il.

Même si la culture n'est pas la même. «Le Manitoba a 120 ans d'histoire. Alors, les châteaux, les cathédrales, on n'en trouve pas ici ». Et les gens sont réservés, à l'anglaise, «ne serrent pas la main, ne se font pas la bise en public». En revanche, «ils ne sont pas jaloux de ceux qui réussissent, comme en France».

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