Les Français à la recherche du «rêve canadien »

Publié le 12/03/2013 à 06:47, mis à jour le 12/03/2013 à 09:08

Les Français à la recherche du «rêve canadien »

Publié le 12/03/2013 à 06:47, mis à jour le 12/03/2013 à 09:08

Par AFP

Photo: Bloomberg

« Si le Canada me renvoie en France, je tombe en dépression », lâche Gaëlle Mazé, la gorge serrée, assise dans un café de Montréal.

C'est le cri du coeur de cette Nantaise de 23 ans, en proie à l'hydre fédérale du bureau d'immigration. Elle n'a qu'un visa de touriste et attend depuis deux ans un permis de résidence permanente.

Un brin aventurière, l'étudiante en biologie fait partie de ces Français qui ont afflué en masse ces dernières années au Canada, principalement au Québec, et dont le premier ministre français Jean-Marc Ayrault devrait rencontrer quelques représentants au cours d'une visite officielle de mercredi à samedi.

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Ses entretiens, dont la durée sera soigneusement répartie entre les autorités fédérales et celles du Québec, seront justement centrés sur l'économie et la mobilité des jeunes entre la France et le Canada.

Les chiffres sont là : la communauté française dans la province francophone du Québec s'est accrue de 72% en dix ans. Quelque 100 000 expatriés français vivent à Montréal.

Chaque année, ils sont 4000 à s'établir au Canada. La population estudiantine avoisine les 10.000 personnes. En novembre dernier, les 6750 Permis Vacances-Travail (PVT) offerts par le Canada à Paris sont partis en quelques heures.

Au milieu des effluves de viennoiseries de la boulangerie Au Pain Doré, Céline Gharibian, 24 ans, originaire du Puy-en-Velay, est arrivée il y a six mois à Montréal.

«En un mois, de simple commis je suis passée à assistante-gérante, avec une augmentation de 25%! C'est plus convivial ici, moins stressant et les loyers sont abordables.» Rien de négatif ? «Le prix du fromage français», conclut-elle dans un éclat de rire.

Certes, le climat d'optimisme tranquille au Canada tranche avec l'ambiance dans la zone euro, sa récession et ses cures d'austérité.

Les jeunes Français jugent Montréal plus sûr que Paris, ses habitants, plus polis. Ils disent fuir le marasme économique : le taux de chômage canadien s'élève à 7% contre 10,2% en France.

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