Avec l'abondance d’offre de bons du Trésor de l’Oncle Sam, les investisseurs étrangers se départissent massivement des fonds monétaires canadiens. En octobre, les flux sortants ont atteint un niveau jamais observé en 20 ans, montrent les chiffres de Statistique Canada.
Après six mois consécutifs d’investissements ayant totalisé 12,4 G$, les investisseurs étrangers ont réduit leurs avoirs en instruments du marché monétaire canadien de 6,2 G$ en octobre, soit le montant le plus élevé depuis juillet 1994, rapporte lundi Statistique Canada.
«Le plus important désinvestissement de ce genre depuis juillet 1994 est principalement attribuable aux remboursements de bons du Trésor fédéral, l'encours total de ces titres s'étant fortement replié à la fin du mois», explique l’organisme gouvernemental dans son rapport.
Ce repli a toutefois été tempéré par des acquisitions étrangères d'effets de sociétés privées canadiennes, souligne l’agence. Les taux d'intérêt à court terme au Canada ont diminué de huit points de base, soit la plus forte baisse en plus d'un an.
Les investissements étrangers en obligations canadiennes se sont établis à 6,1 G$ en octobre, ayant été surtout constitués de nouvelles obligations libellées en dollars américains. Les non-résidents ont continué de privilégier les obligations de sociétés canadiennes plutôt que les obligations d'administrations publiques.
Quant aux investissements en actions canadiennes en provenance de l’étranger, ceux-ci se sont chiffrés à 4,4 G$ en octobre, représentant un quatrième mois de progression. Les investissements sont toutefois concentrés dans les instruments du secteur des sociétés, dit l’étude.
