Les Bourses nord-américaines ont connu une séance sans entrain, les investisseurs se montrant hésitants avant la divulgation des statistiques sur l’emploi, demain.
À Toronto, l’indice S&P/TSX a grappillé 12,20 points à peine (0,08%), pour terminer à 14 664,07 %.
Parmi les titres à surveiller, l’action de Bombardier a retraité de 5,90 % pour fermer à 4,15$. L’entreprise a pourtant présenté des résultats conformes aux attentes, mais des craintes au sujet des liquidités de la société ont effarouché les investisseurs.
L’action de Colabor a gagné 4,89 % pour clôturer à 3,65$. L’entreprise a dévoilé des résultats en baisse, mais meilleurs que prévu.
À New York, le Dow Jones a cédé 0,13% tandis que le Nasdaq a gagné 0,31%.
Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average, qui avait atteint un record historique mercredi, a lâché 21,97 points à 16.558,87 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, est monté de 12,90 points à 4.127,45 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a perdu 0,01% ou 0,27 point à 1.883,68 points.
Les indices "sont restés dans une fourchette d'échanges limitée, oscillant entre gains et pertes tout au long de la séance", a remarqué Art Hogan de Wunderlich Securities. "On est tombé dans ce piège du +on attend, on verra+ avant la publication des chiffres sur l'emploi vendredi, l'indicateur auquel les investisseurs accorde le plus de poids", a-t-il commenté.
Les courtiers étaient d'autant plus enclins à rester en retrait que les statistiques du jours se sont montrées en demi-teinte.
Les dépenses de consommation des ménages ont d'une part enregistré en mars leur plus forte hausse depuis août 2009 (+0,9%), une donnée s'accompagnant d'une augmentation plus forte que prévu de leurs revenus (+0,5%).
Quant à l'activité des industries manufacturières, elle a continué de progresser en avril, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur ISM.
Mais d'autres indicateurs sont ressortis moins flamboyants.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont ainsi augmenté la semaine dernière, surprenant les analystes qui anticipaient un recul, et les dépenses de construction aux Etats-Unis ont, elles, augmenté moins que prévu en mars.
Côté résultats trimestriels, les chiffres dévoilés par les entreprises ont aussi reflété des situations disparates.
Le géant pétrolier ExxonMobil a ainsi fait part d'un bénéfice meilleur que prévu, mais son chiffre d'affaires a baissé.
Les résultats d'autres compagnies comme l'assureur Cigna ou le spécialiste des cartes bancaires MasterCard ont en revanche été bien reçus par le marché.
Par ailleurs, "des rumeurs sur des opérations de fusion-acquisition font grimper les actions de certains titres des secteurs des médias ou des télécoms", ont remarqué les analystes de Wells Fargo en citant des informations de presse sur l'intérêt de AT&T pour DirectTV ou celui de Sprint pour T-Mobile USA.
Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,606% contre 2,648% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,405% contre 3,458% à la précédente clôture.
