L’économie américaine s’enfonce-t-elle?

Publié le 01/06/2011 à 17:49, mis à jour le 01/06/2011 à 18:03

L’économie américaine s’enfonce-t-elle?

Publié le 01/06/2011 à 17:49, mis à jour le 01/06/2011 à 18:03

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

«Il y a peu de chances que l’économie américaine tombe en récession, mais si ce scénario venait à se produire les conséquences seraient graves alors que les gouvernements n’ont plus la marge de manœuvre fiscale pour intervenir», estime Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Ce scénario catastrophe explique pourquoi les investisseurs restent sur leur garde. Depuis un mois, les indicateurs économiques publiés chez nos voisins du sud sont décevants. Les investisseurs s’inquiètent de l’impact qu’aura la conclusion du programme d’assouplissement quantitatif (QE2) de la Réserve fédérale (Fed) à la fin de juin. La dette américaine inquiète aussi.

Mercredi, les principaux indices boursiers américains ont perdu un peu plus de 2% en raison de données décevantes sur l’emploi et la production manufacturière. Le S&P 500 a aussi connu un mois de mai négatif.

Deux facteurs jouent un rôle dans la «croissance tiède» observée au pays de l’oncle Sam : l’augmentation des prix de l’essence et la perturbation de la chaîne d’approvisionnement après le séisme au Japon, selon Francis Généreux, économiste principal de Desjardins. «Heureusement, ce sont deux facteurs qu’on peut espérer temporaires, constate-t-il. Pour l’instant, rien n’indique une régression de l’activité. La reprise, qui n’est pas aussi forte qu’espérée, entraîne des déceptions.»

M. Lavoie croit aussi qu’on n’assiste pas à un ralentissement majeur de la locomotive américaine. Selon lui, l’élément important à surveiller sera les discussions entre les démocrates et les républicains en vue de relever le plafond de la dette. «S’ils n’arrivent pas à s’entendre d’ici le 2 août, l’impact sera catastrophique sur l’économie et les marchés, qui deviendront instables», explique M. Lavoie.

M. Généreux, quant à lui, croit qu’il faut surveiller le marché de l’immobilier qui ne s’est toujours pas relevé de la crise. «Une aggravation des difficultés du secteur pourrait être mauvaise pour le secteur financier», répond-il.

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