Le référendum grec sape le moral des investisseurs

Publié le 01/11/2011 à 16:35, mis à jour le 01/11/2011 à 16:46

Le référendum grec sape le moral des investisseurs

Publié le 01/11/2011 à 16:35, mis à jour le 01/11/2011 à 16:46

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

L’éclaircie a été de courte durée. La Grèce veut tenir un référendum sur le plan de sauvetages européens, remettant ainsi les investisseurs devant un horizon incertain. Les marchés américains et canadiens ont réagi avec de fortes baisses.

La semaine dernière, l’entente des pays européens en vue de bonifier le fonds de secours européen avait été bien accueillie par les marchés. Wall Street avait d’ailleurs enregistré une progression mensuelle record en octobre.

En soumettant le plan au vote populaire, la Grèce rend l’horizon économique incertain. Le spectre de la récession, voire même celui d’une crise bancaire, resurgit. Si les Grecs refusent le plan, le pays pourrait être contraint de faire un défaut désordonné. Un tel évènement pourrait fragiliser les institutions financières européennes et freiner l’économie mondiale. Si elle est tenue, la consultation populaire devrait avoir lieu en janvier.

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Après s’être éloignés de leur creux de la journée, les indices américains sont retombés avec des pertes de plus de 2,5%. En deux jours, le S&P 500 a dévissé 5,2%. À Toronto, la baisse est moins prononcée. En deux jours, le S&P/TSX se dirige vers un recul de 3,2%.

Mauvaises nouvelles en Chine et en Australie

Bien que l’Europe ait attiré l’attention, les mauvaises nouvelles ne sont pas venues uniquement du continent. En Chine, l’indice de l’activité manufacturière (PMI) a chuté de 0,8 point à 50,4 points en octobre. L’indice reste supérieur au seuil des 50 points, à partir duquel l’activité manufacturière est en expansion.

Une économie chinoise en perte de vitesse pointe vers un appétit moins grand pour les ressources naturelles. Une mauvaise nouvelle pour l’économie canadienne et, par ricochet, le dollar canadien.

En Australie, la banque centrale a commencé à détendre sa politique monétaire alors qu’elle constate que les difficultés de l’Europe nuisent à ses partenaires commerciaux en Asie. C’est la première fois que la banque centrale australienne abaisse son taux directeur depuis février 2009.

À la fermeture, voici l’état de la situation à Toronto et New York :

— Le S&P/TSX descend de 136 points, ou 1,12 %, à 12 115 points;

— Le S&P 500 perd 35 points, soit 2,79%, à 1 218 points;

— Le Dow Jones recule de 297 points, ou 2,48 %, à 11 657 points;

— Le Nasdaq perd 77 points, ou 2,89 %, à 2 606 points;

— Le baril de pétrole recule de 1,90 $ US, ou 2,04 %, à 91,29 $ US;

— L’once d’or perd 4,50 $ US, ou 0,26 %, à 1 721,00 $ US;

— Le dollar canadien perd 1,76 cent US, ou 1,76 %, à 98,21 cents US.

 

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