Le Québec en perte de puissance?

Publié le 08/02/2012 à 10:55, mis à jour le 10/02/2012 à 14:11

Le Québec en perte de puissance?

Publié le 08/02/2012 à 10:55, mis à jour le 10/02/2012 à 14:11

Par Olivier Schmouker

La population de Calgary a bondi de 13% en cinq ans. Photo : DR.

La croissance démographique est plus faible au Québec que dans le reste du Canada. Entre 2006 et 2011, elle a été de 4,7%, à 7,9 millions de personnes, alors que pour l’ensemble du pays, elle a été de 5,9%, à quelque 33,5 millions de personnes, d’après les données du tout dernier recensement divulguées aujourd’hui par Statistique Canada. Le Québec représente aujourd'hui 23,6% de la population canadienne, alors qu'en 1951, le pourcentage était de 28,9%.

La croissance québécoise découle de la hausse du nombre d'immigrants, de résidents non permanents ainsi que de la fécondité, limitée cependant par des pertes conséquentes dues aux migrations interprovinciales, évaluée à 41 600 personnes.

De manière générale, nous sommes donc aujourd’hui quelque 33,5 millions de personnes au Canada. C'est deux fois plus qu'en 1961 et 10 fois plus qu'en 1861. On note un basculement de la population canadienne de l’Est vers l'Ouest. En effet, le poids démographique des provinces des Prairies ainsi que de la Colombie-Britannique a atteint l’an dernier 30,7%, une proportion pour la première fois supérieure à celle des provinces de l'Atlantique et du Québec réunies (30,6%).

De plus, le solde migratoire international (la différence entre le nombre d'immigrants et d'émigrants) représentait les deux tiers de la croissance démographique du Canada au cours des 10 dernières années, et l'accroissement naturel de la population (la différence entre les naissances et les décès), près du tiers.

Toronto, Montréal et Vancouver

Les Canadiens sont aujourd’hui très urbanisés : 7 Canadiens sur 10 (69,1%) vivent dans une des 33 régions métropolitaines de recensement (RMR) du pays. Le taux de croissance entre 2006 et 2011 a été de 7,4% dans les RMR réunies, soit une croissance supérieure à la moyenne nationale de 5,9%.

Les trois plus grandes RMR – Toronto (+9,2%), Montréal (+5,2%, à 3,8 millions d'habitants) et Vancouver (+9,3%) – représentent 35% de la population canadienne totale. La croissance de ces trois RMR est attribuable à l'immigration, car une majorité des immigrants choisissent de s'y établir. À noter que les deux RMR affichant la croissance la plus rapide se trouvent en Alberta : Calgary, où la population a crû de 12,6%, et Edmonton, où elle a augmenté de 12,1%.

Pendant ce temps, certaines agglomérations voient leur population décroître. Dans le Top 15 des agglomérations accusant les plus grosses pertes figurent quatre Québécoises : Baie-Comeau (28 789 habitants, -3% entre 2006 et 2011); Shawinigan (55 009, -2,5%); Matane (18 368, -1,8%); Dolbeau-Mistassini (16 019, -1,5%).

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