Le prochain premier ministre sera confronté à un ralentissement économique

Publié le 19/10/2015 à 15:40, mis à jour le 19/10/2015 à 23:29

Le prochain premier ministre sera confronté à un ralentissement économique

Publié le 19/10/2015 à 15:40, mis à jour le 19/10/2015 à 23:29

Par François Normand

Photo: Jérôme Lavallée

Justin Trudeau, prochain premier ministre du Canada, sera confronté à une conjoncture économique difficile, sans écarter le risque d'une nouvelle récession.

«Une récession n'est pas notre principal scénario. Cela dit, la probabilité est plus élevée qu'à la normale», écrit dans un courriel David Madani, économiste responsable du Canada chez Capital Economics, une firme d'analyse économique située à Londres.

Selon lui, les difficultés du secteur de l'énergie en raison de la chute du baril de pétrole et les déséquilibres dans le secteur immobilier menacent la reprise au Canada.

Au premier semestre, l'économie canadienne a été en récession. Au premier trimestre, le PIB s'est contracté de 0,5%, pour reculer de 0,8% au deuxième trimestre, selon Statistique Canada.

Dans une récente analyse publiée le 16 octobre, Capital Economics souligne que les récentes données sur la performance du secteur manufacturier au Canada n'augurent rien de bon pour l'économie du pays.

En août, les ventes des entreprises manufacturières se sont établies à 52,1 milliards de dollars canadiens, soit un recul de 0,2% comparativement au mois précédent.

En juillet, elles avaient pourtant augmenté de 1,5% par rapport à juin.

Cette situation survient alors que les exportations canadiennes battent aussi de l'aile.

En août, elles ont reculé de 1,4% par rapport au mois précédent, selon Statistique Canada.

Exportation et développement Canada (EDC), une agence fédérale, affirme que ce déclin tient principalement au recul du volume des expéditions de métaux, de biens de consommation et de produits aéronautiques.

Les expéditions à l'étranger des entreprises agroalimentaires et de celles des sociétés spécialisées dans la machinerie et le matériel industriel ont aussi ralenti.

«Le léger déclin des ventes manufacturières en août fait écho à celui des exportations, fournissant davantage de signes que la reprise suivant la récession du premier semestre est déjà en perte de vitesse», disent les analystes de Capital Economics.

Les consommateurs optimistes

Une affirmation qui tranche toutefois avec ce que pensent les Canadiens à propos de l'économie canadienne. En fait, la confiance des consommateurs canadiens est à la hausse, selon le Bloomberg Nanos Canadian Consumer Confidence Index (BNCCI).

La semaine dernière, l'indice hebdomadaire a grimpé à 56,7, affichant ainsi une hausse pour quatrième semaine consécutive.

Ce n'est pas la perception des économistes du Fonds monétaire international (FMI) à l'égard du Canada.

Pessimistes, ils craignent que la baisse du prix des ressources naturelles - qui a fait mal au Canada en 2015 - menace encore la croissance économique du pays en 2016.

Le FMI prévoit que le PIB canadien progressera de 1,7% l'année prochaine. Ce qui est inférieur à la plus récente prévision de la Banque du Canada (2,3%) et du consensus des économistes du secteur privé (2%).

Capital Economics table pour sa part sur une croissance de 1% au Canada en 2016.

 

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