Le cours du pétrole coté à New York a terminé à son plus haut niveau depuis mai 2012 mardi après avoir frôlé le seuil des 100 dollars, les investisseurs s'inquiétant de possibles perturbations de l'offre de brut au Moyen-Orient et saluant de bonnes statistiques américaines.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août a progressé de 1,61 dollar, pour s'établir à 99,60 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le cours du baril new-yorkais n'a pas terminé une séance au-delà de la barre symbolique des 100 dollars depuis mai 2012.

Le marché de l'énergie "est troublé par toutes les tensions qui traversent le Moyen-Orient", a remarqué Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.

En Egypte, les partisans et opposants au président Mohamed Morsi sont à nouveau massivement descendus dans la rue mardi dans une atmosphère tendue, avant l'échéance mercredi d'un ultimatum militaire demandant au chef de l'Etat de "satisfaire les demandes du peuple", faute de quoi il se verrait imposer par l'armée une solution à la crise.

Les investisseurs craignent une propagation des tensions à d'autres pays de la région du Moyen-Orient, où est produit environ un tiers du brut mondial.

A cet égard, les manifestations qui ont affecté plusieurs sites d'extraction pétrolière en Libye lundi "ont constitué une piqûre de rappel importante de la fragilité de la situation dans ces pays et de l'impact que peuvent avoir les troubles politiques sur l'offre de brut", a souligné John Kilduff, d'Again Capital.

Les dernières statistiques sur l'économie américaine, de bonne augure pour la demande énergétique aux Etats-Unis, premier consommateur d'or noir sur la planète, ont par ailleurs encouragé les investisseurs à faire monter le prix du brut.

Les autorités américaines ont fait part mardi d'une accélération des commandes reçues par les industries manufacturières, qui ont progressé de 2,1% pendant le mois de mai.

La veille, l'association professionnelle ISM avait fait état du redémarrage en juin de l'activité des industries manufacturières dans la première économie mondiale.