La Banque du Canada : un ton plus négatif que prévu

Publié le 07/12/2010 à 13:23, mis à jour le 07/12/2010 à 16:35

La Banque du Canada : un ton plus négatif que prévu

Publié le 07/12/2010 à 13:23, mis à jour le 07/12/2010 à 16:35

Par Mathieu Lavallée

Le gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney. Photo : Bloomberg

En conservant son taux directeur inchangé ce matin, la Banque du Canada n'a pas surpris personne parmi les économistes du pays. Elle a surtout confirmé, dans son communiqué, que la croissance économique du Canada pour la seconde moitié de 2010 a été un peu plus faible qu'elle ne l'avait prévu, même si elle considère qu'elle se poursuit à un rythme modéré.

« Elle n'avait pas le choix de revenir là-dessus dans ses commentaires, a commenté Benoît Durocher, économiste principal de Desjardins études économiques. La croissance du PIB n'a été que de 1 % au troisième trimestre, c'est moins que ce que la banque avait prévu ».

Selon lui, s'il était presque certain que la banque ne toucherait pas au taux directeur, le ton s'est peut-être révélé plus négatif que prévu.

Cependant, la banque garde résolument un œil à l'extérieur du pays. « Parallèlement, il existe un risque accru que les préoccupations entourant la dette souveraine dans plusieurs pays provoquent des tensions renouvelées sur les marchés financiers internationaux », ajoute-t-on, ciblant vraisemblablement les quelques pays européens aux prises avec un tel fardeau.

Mais « la reprise économique mondiale se déroule essentiellement comme prévu, même si les risques ont augmenté », précise la banque. D'une part, la demande intérieure remonte lentement aux États-Unis, et la croissance des pays émergents, même si elle ralentit pour afficher un rythme plus soutenable, demeure vigoureuse, affirme l'institution.

« Même si les stimuli monétaires au Canada continuent d'alimenter l'expansion de la demande intérieure, il est raisonnable pour la Banque de ne pas agir précipitamment considérant les récents développements en Europe et la performance décevante du marché du travail américain », ont écrit Stéphane Marion et Paul-André Pinsonnault, respectivement économiste en chef et économiste principal de Banque Nationale Groupe Financier.

Au Canada, si les dépenses des familles et les investissements des entreprises ont été plus élevés que prévu, les exportations nettes n'ont pas été à la hauteur des attentes de la banque, ce qui a miné la croissance.

La déception quant aux exportations s'explique par des résultats décevants en matière de productivité et un dollar canadien fort, indique la Banque.

D'ailleurs, la banque demeure très prudente dans son communiqué quant à une hausse future du taux directeur.

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