Gestionnaires: la relève sort de l'ombre


Édition du 03 Mai 2014

Gestionnaires: la relève sort de l'ombre


Édition du 03 Mai 2014

Par Jean Gagnon

Philippe Hynes, Tonus Capital

C'est en 2009 que Philippe Hynes, 33 ans, s'est joint à Tonus Capital, attiré par le fonds lancé par Steve Boutin, aujourd'hui à l'emploi d'une grande firme de gestion de Toronto.

Tonus Capital n'offre qu'un seul produit. Il s'agit d'un fonds d'actions nord-américaines composé de 15 titres triés sur le volet. Le style de gestion privilégie l'approche valeur, c'est-à-dire qu'il recherche les meilleures sociétés dont l'évaluation boursière est inférieure à leur valeur intrinsèque. Il vise aussi l'investissement à long terme. La rotation annuelle du portefeuille touche le tiers des titres. C'est donc dire que les placements restent en portefeuille environ trois ans. De plus, le gestionnaire n'est pas soumis à une obligation d'être totalement investi en tout temps, comme c'est le cas de plusieurs fonds communs et autres mandats de gestion. «Le fait de pouvoir conserver des liquidités lors des périodes d'incertitude confère à notre gestion une flexibilité qui plaît aux investisseurs», dit Philippe Hynes.

Après cinq ans, la firme dont il est le gestionnaire unique a 50 M$ sous gestion. Mais ça a été ardu et ça le reste, reconnaît-il. «Il est difficile de se faire connaître alors qu'on ne peut pas compter sur un réseau de distribution», dit-il. De là son intérêt pour le Conseil des gestionnaires en émergence, au CA duquel il siège. Le CGE mettra à jour la liste et les spécifications des gestionnaires disponibles au Québec. «Si ce n'était que pour cela, l'organisme apportera une contribution significative au développement des gestionnaires en émergence», dit-il.

Moins de la moitié des actifs sous gestion de Tonus proviennent d'institutions financières. Bien que les rendements du fonds aient été excellents, soit un taux annuel composé de 19,42 % au cours des cinq dernières années. La taille du fonds constitue en elle-même un problème pour séduire les institutions financières et les caisses de retraite. «Les institutions ne veulent pas que leurs investissements représentent plus qu'un certain pourcentage de l'ensemble des actifs du fonds», explique le gestionnaire.

Les frais de gestion peuvent varier en fonction de la taille de l'investissement. Ils sont en moyenne de 1,5 % par année.

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