2013, année de transition et d'anémie économique

Publié le 18/02/2013 à 15:58

2013, année de transition et d'anémie économique

Publié le 18/02/2013 à 15:58

Les conditions économiques mondiales et américaines imposeront une croissance plus que modeste au Canada, tandis qu’elle sera anémique pour Montréal, estiment des économistes réunis vendredi pour faire le point sur les perspectives économiques pour l’année en cours.

Le vieillissement de la population, conjugué à la réduction des leviers d'endettement sont parmi les principaux freins à une reprise économique au Canada, ont expliqué les économistes François Dupuis, du Mouvement Desjardins et Laurent Martin, de l'Autorité des marchés financiers, qui répondaient à l'invitation de la Jeune Chambre de commerce de Montréal de discuter des perspectives économiques pour l'année en cours.

La fourchette de prévisions concernant la croissance canadienne va de 1,5 à moins de 2 %. Quant à la croissance montréalaise, personne ne l'envisage supérieure à 1,4 %.

À cet égard, tant François Desjardins que Laurent Martin estiment que les années de « croissance facile » de l'économie sont terminées, du moins pour l'avenir proche.

D'ailleurs, certains autres économistes, comme Benjamin Tal de la CIBC, estiment que « 2 % [de croissance], c'est le nouveau 3 % ».

En outre, le Mouvement Desjardins prévoit une rareté, voire une pénurie de main-d'œuvre a court terme au Québec. L'année 2013 est d'ailleurs la dernière où le nombre de travailleurs entrant sur le marché du travail est supérieur à ceux qui partent à la retraite. Cette tendance s'inversera dès l'an prochain.

Transition

L'économie mondiale vit présentement une période de transition vers des cycles plus réguliers. Cette transition est causée notamment « par la réglementation du système financier ».

En outre, pour pallier la morosité économique, « les banques centrales soutiennent l'économie réelle », a expliqué l'économiste en chef de Desjardins.

Pourtant, les entreprises continuent d'être particulièrement timides quant à leurs investissements, ce minerait la reprise.

C'est d'ailleurs pourquoi la Banque du Canada et son gouverneur, Mark Carney, ont dit souhaiter que les entreprises se remettent à investir, a expliqué Laurent Martin, qui occupe le tout nouveau poste de chef économiste aux affaires internationales et à la vigie stratégique à l'AMF.

Plutôt que de soutenir le prix de l'action, de les racheter ou d'augmenter les dividendes, les entreprises devraient réinvestir, ce qui favoriserait une meilleure reprise, a renchéri François Dupuis.

Quelques-uns des nuages qui planent sur l'économie québécoise sont pourtant en voie d'être chassés, ont estimé les deux économistes. Ainsi, on prévoit une reprise des exportations américaines. Les États-Unis constituant le premier marché extérieur du Québec, François Dupuis dit déjà remarquer que les exportations de bois d'oeuvre affichent un regain.

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