Le PDG de Stingray, Eric Boyko.

Après l’envolée de 22% de son action, l’ambitieux fournisseur de services musicaux Stingray veut récolter de 40 à 46 millions d'actions en Bourse pour financer son prochain grand coup.

La société de Griffintown, à Montréal, émet 4,3 millions d'actions subalternes à un prix de 9,20$ chacune, soit 6% de moins que le cours du marché. Le nombre d'actions émises pourrait grimper de 15% si les courtiers exercent l'option de surallocation.

Le fondateur et PDG de Stingray(RAY.A, 9,10$) y avait lui-même fait allusion en achetant personnellement 5 millions de dollars d’actions additionnelles de son entreprise afin d’asseoir son emprise à 57% des droits de vote.

«Si on réalisait une acquisition de plus de 500 millions de dollars, financée notamment en émettant des actions, ma participation (en nombre de votes) aurait pu être diluée sous la barre des 50%», avait–il confié au quotidien La Presse, le 6 septembre.

Sa déclaration d’alors et le prix d’achat de 15% supérieur au cours du titre avaient aussi fait grimper l’action jusqu’à un sommet annuel de 9,87$, le 25 septembre.

M. Boyko aurait acheté son bloc de 500000 actions à dix votes chacune, équivalant à un pourcent des actions en circulation, de la part de Télésystème–la société de portefeuille de la famille Sirois– avait alors avancé Adam Shine, de la Financière Banque Nationale.

L’acquéreur en série est entré en Bourse en juin 2015 à un cours de 6,25$.

La Financière Banque Nationale et Valeurs mobilières GMP copilotent la prise ferme, ce qui signifie que les deux courtiers achètent les actions et les revendent à leurs clients.

Le 13 septembre, M. Shine avait augmenté son cours cible d'un an de 10 à 11$, en raison de l'effet bénéfique de la hausse du huard sur la conversion des revenus américains et des premiers succès du nouveau service de vidéos musicaux sur demande offerts par Amazon, les câblodistributeurs et des géants de la téléphonie tels que Telefonica. 

Chaque tranche de100000 abonnés ajoutera 5M$ aux revenus de Stingray, avait aussi précisé l'analyste, qui prévoit 220000 abonnés d'ici 18 mois. Ce service de vidéos sur demande dégage une marge brute de 80%.

 À l'assemblée annuelle, M. Boyko avait répété qu'il voulait doubler les revenus à 200 millions de dollars, d'ici 5 ans.

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