L’Américaine Lowe’s (NY, LOW, 25,56 $ US) devra augmenter la mise et offrir au moins 15 $ par action pour Rona (Tor., RON, 13,35 $) si elle veut mettre la main sur le détaillant de la déco-rénovation. 

C'est ce que l'on peut déduire de la note de Vishal Shreedhar, de Financière Banque Nationale puisque ce prix équivaut à la valeur comptable de Rona, incluant ses actifs intangibles, soit la valeur de ses marques et la plus-value payée pour ses acquisitions.

L’analyste accorde une probabilité de seulement 50 % à ce que Lowe’s acquiert Rona à un prix de 15 à 19 $. Le haut de la fourchette correspond à ce qu’il en coûterait pour reproduire tout le réseau de Rona, estime M. Shreedhar.

L’analyste fixe un cours-cible de 14 $, soit un multiple de 10,5 fois les bénéfices moyens prvus en 2013 et 2014, plus la probabilité de 50 % d’une offre à plus de 15 $ l’action.

« Ce cours-cible est un point de référence seulement puisque le cours de Rona dépend entièrement du succès ou de l’échec de l’offre ».

Lowe’s doit soupeser ses propres besoins pour une plateforme nationale et l’opposition à son offre de la part du conseil de Rona et du gouvernement québécois.

Comme la plupart des financiers qui marchent sur des œufs en raison de la tournure politique qu’a pris l’offre non sollicitée de Lowe’s, M. Shreedhar ne se prononce pas sur le silence de Rona depuis les premières avances de Lowe’s, ni le rejet des deux offres reçues par Rona, ni sur l’intervention du ministre québécois des Finances, Raymond Bachand.

D’ailleurs, l’action de Rona repart à la baisse cet après-midi, perdant 12,5 % à 13,35 $, 8 % sous le prix offert de 14,50 $ par Lowe’s.

Cela indique que les investisseurs donnent aujourd’hui peu de chances à Lowe’s.

Aux Etats-Unis, l’action de Lowe’s perd aussi 5 % en 25,56 $.