Le pdg de Quebecor, Pierre Karl Péladeau. Photo: Bloomberg.

L’action du géant des médias Quebecor a perdu près de 6% jeudi, à 34,15$, après qu’un analyste de la TD Newcrest eut révisé à la baisse sa recommandation sur le titre.

Vince Valentini conseille désormais à ses clients de réduire leur exposition au titre, alors qu’il recommandait auparavant de conserver leurs actions de l’entreprise. Pourquoi?

Essentiellement parce que le titre de Quebecor a progressé de façon remarquable depuis quinze mois, et que le potentiel de gain futur est devenu plus limité.

L’action de Quebecor a pris 145% depuis le 11 décembre 2008, date à laquelle M. Valentini modifiait sa recommandation de « Conserver » à « Acheter ». Seulement depuis le début de l’année 2010, l’action a pris 33%, note-t-il.

« À son cours actuel, nous n’aimons pas le rapport potentiel-risque offert par le titre. Nous recommandons aux investisseurs de prendre leurs profits », écrit M. Valentini, qui mentionne qu’il est peut-être un peu tôt pour affirmer que l’action a touché un sommet, mais que le caractère peu liquide de l’action rend une vente rapide du titre souhaitable, surtout pour les gros investisseurs.

M. Valentini fait valoir qu’à son ratio cours-BAIIA prévu pour 2010, l’action de Quebecor coûte plus cher que celle de la plupart de ses concurrents, à l’exception de l’albertain Shaw.

« Si quelque chose ne se passe comme prévu, nous pensons que l’action de Quebecor pourrait perdre de 5 à 10% au cours de la prochaine année », dit-il.

Parmi les risques auxquels est exposé Quebecor, M. Valentini mentionne des difficultés dans l’intégration de compagnies médiatiques acquises, un déclin prolongé des ventes publicitaires dans les journaux canadiens, une concurrence plus forte de Bell Canada dans le secteur de la télévision et de la téléphonie, et des coûts plus élevés que prévu pour la construction du réseau sans fil de Vidéotron.