(Photo: LesAffaires.com)
Il y a longtemps que les analystes souhaitaient que Québecor (Tor., QBR.B, 28$) rachète plus d’actions de son meilleur actif, soit l’entité propriétaire de Vidéotron, Québecor Média.
Donc, aucune surprise de leur part concernant le rachat par Québecor Média (QMI) d’un peu plus de 7 millions de ses actions détenues par la Caisse de dépôt et placement, pour 500M$ comptant.
Québecor Média rachète ainsi un autre 7,5% de ses actions et hausse som emprise à 81%.
Ceux qui craignaient que Québecor dépense des milliards pour lancer son service sans-fil partout au Canada, seul ou en partenariat, seront aussi rassurés que le rachat d'actions soit devenue une priorité, même si le pdg Pierre Dion a répété que Québecor avait les moyens de mener ces deux projets de front, indique Rob Goff, analyste chez Euro Pacific Canada.
Dans un marché à la baisse, l'action de Québecor réagit peu, avec un gain de 0,5% mercredi, à la Bourse de Toronto.
« Nous attendions une telle transaction à tout moment. Québecor paie aussi un multiple d’évaluation conforme à nos estimés. La seule surprise, le rachat partiel, est une bonne idée. Un rachat total pour 1,7 milliard de dollars aurait fait craindre que la société soit obligée d’émettre des actions. Avec une transaction de 500M$ et un accès à des liquidités et à un crédit total de 1,5 milliard de dollars, Québecor peut se financer sur le marché des obligations », explique Maher Yaghi, de Marché des capitaux Desjardins.
Le rachat a aussi pour effet de mettre en relief la valeur de QMI puisque le prix payé est 16 % de plus que celui qu'avait déboursé QMI, lors du premier rachat en 2012. QMI a une valeur de 7,1 milliards de dollars, comparativement à celle de 6,1 milliards, en 2012, précise Adam Shine, de Financière Banque Nationale.
Son action devrait perdre son rabais de holding
L’analyste de Desjardins, qui maintient pour l’instant son cours-cible de 38,50$, s’attend à ce que QMI rachète le reste des actions que détient la Caisse, au cours des prochains trimestres.
La Caisse avait 45% des actions de QMI en 2012 et 25%, l’an dernier. Après le rachat, ll'institution aura encore 18,7% des actions de Québecor Média, dont elle devra se défaire d'ici 2019.
« Une fois que Québecor possédera 100% de Vidéotron, son action devrait perdre le rabais que les investisseurs lui accorde en raison de sa structure en holding », ajoute M. Yaghi.
La transaction ne change pas son opinion sur le déploiement national du service sans-fil puisque M. Yaghi est d’avis qu’une telle expansion n’est ni dans l’intérêt stratégique ni dans l’intérêt économique de la société.
«Bien que la transaction fera passer le ratio d’endettement de 3,5 à 3,8 son bénéfice d’exploitation, c’est une bonne transaction compte tenu du coût actuel de 3 à 4% de sa dette. Le rachat ajoutera aussi de 0,05 à 0,07 $ à ses flux de trésorerie par action (puisque Québecor Média aura 7,5% de plus de ces flux) », explique pour sa part de Greg MacDonald, analyste chez Macquarie Research.
Québécor Média paie un multiple de huit fois son bénéfice d'exploitation, tandis que ses propres actions s'échangent à un multiple inférieur de 7,2 fois le sien, précise aussi M. MacDonald.
Il établit son cours-cible à 36$. Québecor est son titre préféré du lesecteur des télécommuicatioms et de la téfédistribution.
Le coût des Nordiques plafonne son action
