Les pétrolières dans l'arène


Édition du 30 Novembre 2013

Les pétrolières dans l'arène


Édition du 30 Novembre 2013

MEG Energy - Un jeune candidat prometteur

À la suite d'un investissement supplémentaire de 400 millions de dollars en décembre 2012, la Caisse de dépôt et placement du Québec possède désormais 9 % des actions ordinaires de MEG Energy. La Caisse en détient une participation depuis 2004 et n'est pas la seule à déceler du potentiel chez cette société de Calgary. Même le géant CNOOC est un actionnaire d'importance de cette petite capitalisation. Le titre fait également l'unanimité chez les analystes consultés.

Pendant que Randy Ollenberger, de BMO Marchés des capitaux, accorde une recommandation de «surperformance de marché» au titre et un cours cible de 44 $, Kyle Preston, de la Financière Banque Nationale, l'ajoute sur sa liste d'achats prioritaires et lui alloue un prix cible similaire de 45 $. De leur côté, Jason Frew et Terence Chung, de Credit Suisse, voient le titre bondir à 51 $, laissant ainsi présager un rendement potentiel avoisinant les 60 % au cours actuel de 32 $.

«Les coûts de production de MEG Energy se sont améliorés au cours des dernières années grâce au programme d'efficacité RISER. Il s'agit d'un excellent opérateur qui possède de bons réservoirs pétroliers. Si l'entreprise atteint ses objectifs de production, c'est un titre qui pourrait s'approcher des 50 $ d'ici deux à trois ans», estime Marc Gagnon, de l'Industrielle Alliance. La société vise une production quotidienne de 80 000 barils dès le début de 2015 et de plus de 200 000 barils par jour d'ici la fin de 2019.

MEG est reconnue pour la très grande qualité de son portefeuille de propriétés de sables bitumineux dans l'Ouest canadien. Mario Zaccardelli, de Lombard Odier & Cie, y décèle ainsi un certain potentiel à long terme. «Le marché accorde très peu de valeur aux actifs qui ne sont pas en développement à l'heure actuelle», estime-t-il. Selon lui, ce point positif pour MEG cache cependant un risque éventuel pour l'actionnaire. En effet, la nécessité pour l'entreprise d'investir beaucoup de capital dans ses opérations de développement pourrait peut-être entraîner l'émission d'actions supplémentaires et une dilution pour les actionnaires actuels, dans l'éventualité d'un resserrement des conditions de crédit, par exemple.

«L'entreprise prévoit utiliser les flux de trésorerie générés au site de Christina Lake pour financer le projet Surmont et les cash flows [flux nets de trésorerie] tirés de ce dernier pour financer ses projets ultérieurs, mais ça demeure le scénario espéré dans le meilleur des mondes», dit M. Zaccardelli, en soulignant les risques opérationnels propres à l'industrie.

Tandis que Suncor jouit d'une certaine maturité, MEG Energy doit remplir beaucoup de promesses pour récompenser ses actionnaires. Des risques encore plus importants affligent cependant le troisième prétendant : CNOOC.

Avantage, poids plume !

Contrairement à Suncor, MEG Energy n'est pas en mesure de rendre le bitume extrait du sol plus léger, faute de posséder une usine de préraffinage qui transforme le bitume en pétrole léger synthétique. Elle le vend donc sous sa forme lourde. «Le bitume lourd se vend avec un escompte qui oscille habituellement entre 15 % et 35 %, et qui se situe actuellement à plus de 40 %. Suncor réalise donc des prix de vente plus élevés que MEG Energy», explique Marc Gagnon.

China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) - Le poids lourd au tapis

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