Le ciel s'effondre sur la tête de Colabor


Édition du 21 Mars 2015

Le ciel s'effondre sur la tête de Colabor


Édition du 21 Mars 2015

[Photo: Bloomberg]

Le ciel vient de s'effondrer sur la tête du distributeur alimentaire Colabor (Tor., GCL, 1,45 $). Des résultats inférieurs aux attentes et la suspension de son dividende ont amené une série de décotes qui ont fait reculer son titre de plus de 55 %.

Au quatrième trimestre, la société a dévoilé un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 10,2 millions de dollars, alors que le consensus des analystes était plutôt de 14 M$. Au cours de la même période l'an dernier, Colabor avait réalisé un bénéfice de 11,8 M$.

«L'entreprise a connu un certain succès dans le renouvellement et l'obtention de nouveaux contrats ces derniers mois. Ces nouvelles ententes comportent cependant de plus faibles marges en raison d'un environnement hautement concurrentiel», explique Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale.

La direction juge préférable de suspendre son dividende trimestriel de 0,06 $ par action. Sur l'année, ce dividende (0,24 $) offrait un rendement de 17 % et contribuait depuis longtemps à maintenir la valeur du titre. La société indique que la suspension vise à «soutenir les initiatives de croissance». Les analystes ne remettent pas en cause l'affirmation, mais soulignent que Colabor est aux prises avec une dette fort importante qui équivaut à entre 6,4 et 6,6 fois son BAIIA, selon les évaluations.

Une entreprise vulnérable

Derek Lessard, de TD Valeurs mobilières, indique que les résultats viennent confirmer la thèse qu'il défend depuis longtemps, selon laquelle la plus faible étendue nationale de Colabor et un bilan endetté rendait l'entreprise particulièrement vulnérable à un accroissement de la concurrence (celle-ci survient particulièrement en Ontario). «Il semble de plus en plus improbable que les modestes efforts de réduction de coûts et les initiatives de gains d'efficacité soient suffisants pour venir à bout d'une concurrence tenace», affirme l'analyste. Il abaisse sa recommandation à «réduire» et établit une nouvelle cible à 1,25 $.

La direction de Colabor prévoit que son bénéfice 2015 devrait se situer aux environs de celui de 2014.

Bien qu'il n'écarte pas la possibilité de voir Colabor investir dans de nouveaux projets en utilisant l'argent économisé sur le versement du dividende, Mark Neville, de la Banque Scotia, est plutôt d'avis que la société allouera une bonne partie de ses fonds au remboursement de la dette. Il estime que son ratio dette/BAIIA passera à 6,1 en 2015 et à 5,5 en 2016.

En février 2013, la Caisse de dépôt et la Financière Banque Nationale - à titre de preneur ferme - avaient procédé à une injection de 30 M$ (moitié-moitié) dans le distributeur alimentaire, à 7,55 $.

Parmi les autres analystes recensés, Desjardins Marché des capitaux recommande de conserver le titre et établit son cours cible à 2 $.

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