«Découper BlackBerry est plus appétissant» que l'offre de Fairfax

Publié le 10/10/2013 à 11:25, mis à jour le 10/10/2013 à 15:49

«Découper BlackBerry est plus appétissant» que l'offre de Fairfax

Publié le 10/10/2013 à 11:25, mis à jour le 10/10/2013 à 15:49

Par Thomas Cottendin

Photo: Bloomberg

Les investisseurs perdent confiance quant à l’offre d’achat de Prem Watsa, le «Warren Buffett canadien», à 9$US l’action pour BlackBerry. Selon des sources proches du dossier interviewées par Bloomberg, la vente en pièces détachées de la firme de Waterloo est de plus en plus imminente. 

La capacité de Fairfax Financial à financer la transaction ou à trouver un partenaire pour acheter BlackBerry pour 4,7 GUS$ est de plus en plus remise en question par les acteurs financiers.

Les investisseurs semblent dubitatifs face à l’offre de Fairfax. Le titre de BlackBerry a pâti de ce manque de confiance et s’est échangé à des cours inférieurs à 8,10$, soit 10% sous l'offre de 9 US$ l’action de Prem Watsa. Vers 11h jeudi, le titre perdait 0,01$ US, ou 0,8%, à 8,045 US$.

De ce fait, selon des sources proches du dossier interviewées par Bloomberg, le fabricant de téléphones intelligents serait beaucoup plus enclin à vendre ses actifs en pièces détachées qu'il ne l'était lors de l'offre de Fairfax.

Des firmes technologiques, telles que SAP, Cisco et Samsung, qui ont été approchées la semaine dernière par les conseillers de BlackBerry, ont indiqué qu’elles sont uniquement intéressées par certains actifs du fabricant de téléphones ontarien, rapportent les sources de Bloomberg. 

Découper BlackBerry est plus appétissant

Une vente en pièces détachées permettrait aux acquéreurs potentiels d’enchérir sur les pièces qui ont le plus de valeur, comme les brevets et le réseau de BlackBerry, disent les sources qui souhaitent garder l’anonymat, car les discussions sont privées. Aucun des acquéreurs potentiels ne voudrait acheter l’intégralité du fabricant de téléphones.

«Si vous découpez l’entreprise en pièces, vous aurez plus de valeur que l’évaluation actuelle de la firme [par le marché]», a dit à Bloomberg Sachin Shah, un stratège spécialisé en fusions-acquisitions de la firme new-yorkaise Albert Fried & Co. Peu importe si l’offre de Fairfax aboutit ou non, «découper BlackBerry est plus appétissant pour toutes les parties impliquées».

Steven Li, analyste chez Raymond James Financial, pense que le portefeuille de brevets des téléphones et du réseau sans fil de BlackBerry vaut 1,6 GUS$. Pour Christopher Marlett, CEO de MDB Capital, une banque d’investissement spécialisée dans les brevets, le portefeuille de BlackBerry est estimé entre 2 et 3 GUS$.

Selon M. Li, le segment téléphone seul n’est pas rentable et un acheteur devra fermer ces activités qui ne sont plus considérées comme des actifs.

FairFax a jusqu’au 4 novembre pour effectuer son processus de diligence et trouver les fonds nécessaires. La firme de Prem Watsa aurait discuté avec Bank of America et BMO Marchés de capitaux, mais aucun accord n’a été annoncé.

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