Kinross Gold (KGC, 5,86 $ US): sortie complète de la Russie

Kinross Gold a annoncé sa sortie complète de la Russie avec la vente de tous ses actifs pour la somme de 680 M$ US, un résultat positif compte tenu de la gravité du conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine et la position forcée de vendeur de l’entreprise, estime BMO Marchés des capitaux.

L’analyste Jackie Przybylowski émet toutefois une réserve face aux paiements échelonnés jusqu’en 2027, qui étouffent les bénéfices immédiats pour Kinross.

L’entreprise aurifère a vendu ses actifs, soit les mines de Kupol (400 M$ US) et de Udinsk (280 M$), à Highland Gold. La transaction est sujette à l’approbation des autorités russes, mais la BMO croit que la vente sera autorisée. L’institution financière avait décidé d’émettre une évaluation de 0 $ à ces actifs lors de l’annonce de Kinross de la suspension de ses activités en Russie, au début de mars, mais attribuait des valeurs de 650 M$ US à Kupol et de 600 M$ à Udinsk avant le début de la guerre.

Jackie Przybylowski affirme que le faible montant en espèces reçu à la transaction entraîne tout de même un modeste impact positif.

La BMO continue de voir Kinross comme «exagérant» le risque russe, mais la vente des actifs aura au moins comme effet de soulager le titre de l’entreprise de sa négativité depuis le début du conflit Russie-Ukraine.

Même en enlevant la Russie de l’équation, la BMO maintient son cours cible 12 mois à 10 $ et sa prévision de «surperformance» relative au secteur. L’institution financière continue d’attribuer une valeur significative à sa mine principale, Tasiast, ainsi qu’à la mine Dixie, récemment acquise avec Great Bear, ainsi qu’à plusieurs autres actifs de Kinross (notamment Bald, Round Mountain et Paracatu).