À surveiller : Stella-Jones, Enghouse et Magna

Publié le 21/12/2022 à 09:45

À surveiller : Stella-Jones, Enghouse et Magna

Publié le 21/12/2022 à 09:45

Par Dominique Beauchamp

Enghouse (ENGH, 34,90$): des résultats encourageants font espérer un rebond pour le fournisseur de logiciels

Pour la première fois en cinq trimestres, le regroupement de fournisseurs de logiciels spécialisés a surpassé les prévisions au chapitre du bénéfice d’exploitation ajusté.

Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux, y voit un indice que la société ontarienne amorce peut-être la relance qu’il espérait.

Enghouse Systems est parfois comparée au consolidateur de logiciels spécialisés Constellation Software (CSU, 2117,95$) dont elle a adopté la stratégie d’achats en série, mais à beaucoup plus petite échelle.

Au quatrième trimestre, les revenus de 108 millions de dollars ont fléchi de 4%, mais ils ont dépassé les prévisions de RBC par 4%, pour la première fois en dix trimestres, précise l’analyste. Le bénéfice d’exploitation de 36 M$ a baissé de 15%, mais il est mieux que les 33 M$ prévus.

Le bénéfice ajusté de 0,41 $ par action a aussi surpassé les prévisions de 0,36 $.

En devises constantes, le déclin des revenus de 5% s’est amenuisé par rapport à la chute de 10% du troisième trimestre. C’est signe qu’Enghouse gagne de nouveaux clients qui lui procurent des revenus de licences et qu’elle réussit à retenir des clients avec ses logiciels en tant que services (SaaS) sur place, avance l’analyste.

Les revenus de sa filiale de logiciels de collaboration vidéo Vidyo semblent aussi se stabiliser grâce au secteur de la télémédecine. «Les revenus de 26 M$ du quatrième trimestre sont les plus élevés en cinq trimestres», indique Paul Treiber.

En plus, après le dévoilement des résultats, Enghouse a mis la main pour 18 millions de dollars américains sur la plateforme Qumu Corp. dont les logiciels de création, de gestion et de diffusion de vidéos sont complémentaires à ceux de Vidyo. La transaction atteint 18 M$ US.

Comme l’avaient indiqué les dirigeants d’Enghouse, la mauvaise conjoncture multiplie les occasions d’acquisitions, car les vendeurs deviennent moins gourmands. Ce contexte favorable pourrait s’étaler sur deux ou trois ans. Cela survient au moment où la société dispose de liquidités presque record de 206 M$, précise Paul Treiber.

L’analyste rappelle qu’Enghouse devrait aussi dégager des flux de trésorerie excédentaires de 130 M$ en 2023 et que chaque tranche de 100 M$ consacrée aux acquisitions ajoute 20% au bénéfice annuel.

Paul Treiber juge que le titre est particulièrement attrayant au moment où la cadence des transactions pourrait s’accélérer pendant 12 à 24 mois, en plus de l’amélioration de la croissance interne.

L’évaluation actuelle de 12 fois le bénéfice d’exploitation prévu est de 20% inférieure à la moyenne de 15 fois des dix dernières années.

Dans le passé, lorsque l’action est tombée au bas de la fourchette d’évaluation, cela s’est avéré un bon point d’achat pour les investisseurs, ajoute-t-il.

Satisfait de la tournure des événements, l’analyste hausse son cours cible de 40 à 42 $.

L’action a rebondi de 40% depuis le creux de 24,84 $ touché en juin, mais le titre reste bien loin du zénith de 74,56 $ atteint en juillet 2020.

 

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