12 titres pour donner une nouvelle impulsion à votre portefeuille


Édition du 30 Août 2014

12 titres pour donner une nouvelle impulsion à votre portefeuille


Édition du 30 Août 2014

Par Stéphane Rolland

Les choix de Dominique Vincent

10- Walt Disney

11- Baytex Energy

12- Mylan

10 Walt Disney

Les consommateurs américains sont plus enclins à dépenser, et Walt Disney (NY, DIS, 90,38 $ US) en bénéficiera en tant que chef de file du divertissement, selon Dominique Vincent, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez MacDougall, MacDougall et MacTier.

Véritable empire du divertissement, Walt Disney peut compter sur les films, les parcs d'attractions et les produits dérivés pour mousser ses revenus et son bénéfice. Grâce à sa stratégie d'acquisition, la société californienne possède la chaîne télévisée ABC, la très lucrative chaîne sportive ESPN, la spécialiste des films d'animation Pixar (Histoire de Jouets, Trouver Nemo), Marvel (Spider-Man, X-Men et autres héros en collant) et Lucas (Star Wars).

L'accumulation de franchises populaires est rassurante pour les investisseurs visant le long terme, selon Mme Vincent. «Quand j'ai commencé, on disait que tu achetais les actions de Disney, que tu les encadrais et les affichais au mur, raconte-t-elle. Depuis son entrée en Bourse en 1957, le titre a procuré un rendement annuel de 12 %.»

À 20 fois le bénéfice prévu du prochain exercice qui se terminera en septembre 2015, le titre est cher, admet la gestionnaire de portefeuille. «Je n'aime pas payer un multiple trop élevé, mais dans ce cas-ci, il y a une progression du bénéfice par action et du dividende qui justifie ce prix. De plus, Disney rachète 4,5 % de ses actions annuellement.»

Les deux tiers des analystes interrogés par Bloomberg croient, eux aussi, qu'il vaut la peine de payer un prix élevé. Ils sont 26 à suggérer l'achat du titre, et 13 émettent la recommandation «conserver».

11 Baytex

Avec son rendement du dividende supérieur à 6 %, Baytex Energy (Tor., BTE, 47,26 $) est un bon choix pour les investisseurs en quête de revenus réguliers, juge Dominique Vincent.

La pétrolière de Calgary, qui a acquis l'australienne Aurora pour un montant de 2,8 G$ en juin, est une entreprise bien gérée, affirme Mme Vincent. Elle produit du pétrole lourd (54 %), du pétrole léger (32 %) et du gaz naturel (14 %).

La pétrolière a les moyens d'accroître sa production de 8 à 10 % par année à long terme. Elle fait également bonne figure lorsqu'on regarde la durée de ses réserves. «Dans l'industrie, on considère qu'une durée de 10 ans est positive, explique-t-elle. Pour Baytex, on parle de 14,3 ans.»

La plupart des analystes partagent son optimisme. Ils sont 18 à recommander l'achat de l'action, 3 à suggérer de la conserver et 1 seul à en suggérer la vente, selon le recensement de Bloomberg. L'action se négocie à 14,5 fois le bénéfice prévu en 2015.

Jason Frew, de Credit Suisse, est l'un des rares analystes à être plus prudent. Bien qu'il salue l'aptitude de la direction à voir les occasions et à les exploiter efficacement, l'endettement de Baytex l'amène à émettre une recommandation «conserver».

Le bilan de l'entreprise à la suite de l'acquisition d'Aurora n'inquiète pas Mme Vincent. Baytex a vendu des actifs à la fin juillet pour réduire sa dette, qui représente 1,5 fois ses flux de trésorerie. Dès la conclusion de l'acquisition d'Aurora, la société a bonifié son dividende de 9 %, ce qui est une preuve de la confiance de la direction, ajoute-t-elle. «Son dividende n'est pas à risque, selon nous. Il représente de 30 à 40 % des fonds générés.»

12 Mylan

Un deuxième fabricant de médicaments génériques figure à notre table. Mylan (Nasdaq, MYL, 48,51 $ US) se démarque avec ses produits plus complexes à fabriquer, ce qui constitue une barrière à l'entrée, note Dominique Vincent.

La société de la Pennsylvanie, présente dans plus de 140 pays, compte plus de 900 produits, dont l'EpiPen. Elle produit des médicaments contre le VIH à un prix moindre. Elle détient également une participation de 71,5% dans l'indienne Matrix Laboratories.

Mme Vincent note que le titre est moins cher que celui de ses pairs : il s'échange à 14 fois le bénéfice de cette année, par rapport à 16 fois pour celui des sociétés comparables.

Christine Décarie, vice-présidente du Groupe Investors, note que Mylan pourrait être ciblée par le fisc américain, puisque la société projette de réduire sa facture fiscale avec l'achat de la division générique d'Abbott Laboratories au montant de 5,3 G$ US. Washington semble déterminé à mettre fin à cette stratégie d'«inversion fiscale». Les avis divergent sur l'impact qu'aurait un resserrement des règles pour la société. David Marris, de BMO Marchés des capitaux, invite les investisseurs à la prudence, tandis que Chris Schott, de JP Morgan, qualifie ce débat de «bruit de fond».

Pour sa part, Mme Vincent ne pense pas que ce débat politique représente une menace pour Mylan. Le niveau d'imposition plus faible de la société s'explique par l'achat d'éléments d'actif à l'étranger. En augmentant la part de ses ventes à l'extérieur des États-Unis, Mylan pourrait facilement déménager son siège social.

Encore une fois, la plupart des analystes partagent l'optimisme de Mme Vincent. On recense 17 recommandations d'achat, 6 recommandations «conserver» et 1 note de «sous-performance».

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