En effet, l’âge moyen des nouveaux membres de conseil oscille entre 52 et 55 ans, ce qui signifie qu’ils ont terminé leurs études autour de 1985-1990. Durant ces années, la sous-représentation féminine dans les programmes de MBA par exemple était significative.
Ainsi, pour le programme de MBA de Harvard, assez typique de l’ensemble des programmes de MBA, les femmes ne représentaient que 11% des diplômés en 1975 et 25% de la classe ayant graduée en 1985. Cette proportion s’établit maintenant à quelque 40%.
Au Canada, depuis 2002, les femmes représentent environ le tiers des diplômés des programmes de MBA. Ces données sont le signe avant-coureur d’un remarquable bassin de compétences en formation.
Une fois avérée l’hypothèse selon laquelle l’intelligence, la compétence, l’intégrité et l’indépendance d’esprit sont également réparties entre hommes et femmes, une question reste en suspens: comment corriger efficacement cette situation résultant bien souvent d’une recherche insuffisante de candidates de talent mais qui se trouvent hors des réseaux habituels de sélection.
Nous voulons ici insister sur deux aspects de cet enjeu:
- L’objectif d’assurer une forte présence des femmes aux conseils d’administration est une question d’équité et de principe!
Cet objectif n’a pas à être validé par des études empiriques qui démontreraient, au mieux, une corrélation entre le taux de participation des femmes au conseil et une performance économique supérieure chez les entreprises. Or, certains protagonistes d’une plus grande participation des femmes au conseil insistent pour appuyer leur revendication sur un tel argument.