Mieux outiller les municipalités pour mieux servir les citoyens


Édition du 02 Mai 2015

Mieux outiller les municipalités pour mieux servir les citoyens


Édition du 02 Mai 2015

Les municipalités québécoises tirent en moyenne 70,9 % de leurs revenus de l'impôt foncier. C'est la proportion la plus élevée de toute l'Amérique du Nord. Les administrations municipales ne sont nulle part ailleurs aussi dépendantes des charges fiscales que doivent assumer leurs citoyens propriétaires.

Le problème saute aux yeux : vient un moment où on ne peut plus alourdir ce fardeau. Or, le gouvernement du Québec a pris l'habitude de pelleter des responsabilités dans la cour des municipalités, sans leur fournir les moyens d'y faire face. Parallèlement, d'autres enjeux ont surgi au fil du temps. Le transport collectif ou les soins offerts aux itinérants, par exemple, relèvent maintenant des municipalités.

On comprend que l'impôt foncier soit associé au financement de services directs liés à la propriété, comme le déneigement et la cueillette des ordures. Mais quel lien a-t-il avec la gestion des bibliothèques ou l'entretien des patinoires ?

Il convient aujourd'hui de revoir de fond en comble toute cette question de fiscalité municipale, parce que viendra un moment, si ce n'est déjà le cas, où on ne pourra plus étirer l'élastique fiscal. Les contributions aux divers ordres de gouvernements sont différentes, mais le contribuable, lui, doit puiser dans le même compte pour les acquitter. Et ses ressources sont limitées. On ne peut lui en demander davantage. Il faut donc diversifier les sources de revenus ou parvenir à réduire les dépenses.

Cette question se retrouve au coeur d'une série de grandes rencontres organisées depuis la mi-mars par l'Union des municipalités du Québec (UMQ), qui veut à la fois sensibiliser ses membres et déterminer avec eux les stratégies à utiliser pour dénouer l'impasse. Les maires, mairesses et autres élus ont répondu en grand nombre et sont venus des quatre coins du Québec faire entendre leur voix et leurs préoccupations qui, essentiellement, se rejoignent. Je me suis retrouvé aux premières loges de ces assemblées, puisque j'ai été délégué par Les Affaires pour y servir d'animateur.

Constat : démodée, l'image des maires et des mairesses de passage, dépassés par les enjeux et incapables d'argumenter sur des dossiers clés. Les personnes que j'ai croisées ont souvent bien d'autres occupations que la mairie, surtout hors des grands centres, mais ils sont remarquablement au fait des grands débats et sont en mesure d'y participer, souvent avec éloquence. Surtout, ils connaissent les états d'âme de leurs citoyens et savent qu'on ne peut plus leur en demander davantage. Ils ont à coeur de faire entendre leurs voix. Compte tenu des histoires d'abus et de corruption qui ont entaché beaucoup de municipalités ces dernières années, ces démonstrations de sérieux et de bonne foi étaient rafraîchissantes.

De là, en même temps, cette notion de «gouvernement de proximité», dont l'UMQ demande la reconnaissance depuis plusieurs années et qui refléterait l'augmentation des responsabilités qui incombent maintenant aux municipalités.

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