Blogue. Les investisseurs ne seront pas contents, les automobilistes seront ravis : le prix du pétrole brut ne devrait pas bouger beaucoup au cours des deux prochaines années.
Une analyse de la banque TD, publiée pus tôt la semaine dernière, note que l’approvisionnement demeure abondant (bien des pays membres de l’OPEP trichent et ne respectent pas leurs quotas) alors que la demande mondiale demeure faible. Au net, on produit actuellement 1,6 millions de barils/jour de plus que l'an dernier pareille date. C’est vrai que la Chine et l’Inde, entre autres, sont de plus en plus avides d’essence, mais le gros de la demande est encore concentré dans les pays industrialisés chez qui la reprise est loin d’être solidement installée.
Dans les faits, le rapport de la TD souligne que les prix ne devraient pas dépasser les 85 $ au cours des deux prochaines années. Ils se sont promenés de 70 à 80 $ depuis un an et demi.
Et dire qu’on n’arrêt pas de nous bassiner avec la menace d’un pic pétrolier et des prix partis pour la stratosphère… il est certain que, tôt ou tard, nous allons être confrontés à de nouvelles hausses, mais l’apocalypse n’est pas pour demain. On trouve sans cesse de nouveaux gisements, les réserves actuelles sont élevées (même si leur exploitation pose problème, que ce soit les sables bitumineux ou les gisements profondément enfouis au fond de la mer), mais du pétrole, il y en a. Sans compter que de nouveaux modes de propulsion arrivent graduellement sur le marché et détournent une partie de la demande traditionnelle liée au parc automobile.
Est-ce que la stabilité des prix est une bonne chose ? Les consommateurs diront oui, les investisseurs seront impatients et les écologistes seront déçus. Mais reste qu’il faut toujours se méfier des projections marteau qui nous annoncent de gros bouleversements. La fin du pétrole, c’est pour plus tard.
