Un truc ultrasimple pour motiver son équipe comme jamais

Publié le 15/07/2014 à 06:09

Un truc ultrasimple pour motiver son équipe comme jamais

Publié le 15/07/2014 à 06:09

Pour s'en faire une idée, MM. Mäs et Dijkstra ont procédé à deux expériences. Ils ont demandé à des volontaires de bien vouloir jouer en équipe de trois à un petit jeu très simple. Chacun disposait d'une somme de départ et devait veiller à la faire fructifier. Comment? En contribuant, plus ou moins, à un pot commun, sachant que la somme mise en commun serait multipliée par 2, puis redistribuée équitablement entre les trois.

On le voit bien, il faut faire preuve ici de stratégie. Prenons un exemple… Si tout le monde met ses 10 points dans le pot commun, celui-ci va grossir à 2x30=60 points, si bien que chacun va empocher 60/3=20 points. Mais, si l'un ne joue pas le jeu, ça change tout, car le pot commun sera de 2x20=40 points, si bien que les deux qui auront versé leurs 10 points vont gagner une poignée de points de plus seulement (40/3=13,33 points) et l'égoïste, lui, un montant total de 10+13,33=23,33 points.

Histoire de pouvoir analyser l'incidence de la compétition dans un tel contexte, les deux chercheurs ont corsé le jeu en faisant jouer en parallèle deux équipes :

> Harmonie. Dans certains cas, il n'y avait aucune compétition entre les deux équipes qui jouaient en simultanée. Les résultats de l'une n'avaient aucun impact sur l'autre.

> Conflit équilibré. Dans d'autres cas, les joueurs savaient que pour chaque point qu'ils mettaient dans le pot commun, cela retirait du même coup 1,5 point au pot commun de l'autre équipe. Ainsi, il y avait moyen de faire du bien à soin équipe, tout en faisant du mal à l'autre équipe.

> Conflit déséquilibré. Dans les autres cas, l'une des équipes pouvait faire du mal à l'autre, mais la réciproque n'était pas vraie.

Autre raffinement :

> Aucune communication. Dans certains cas, il était interdit aux joueurs d'échanger le moindre mot ou signe entre eux.

> Communication stratégique. Dans les autres cas, il était autorisé de parler entre joueurs de même équipe, pourvu que la discussion porte sur la stratégie à mettre en place pour faire mieux que l'autre.

Par conséquent, la situation était propice aux tensions négatives provenant de l'interne comme de l'externe. Et il était plus ou moins complexe aux différentes équipes d'y remédier, pour ne pas dire d'en tirer partie.

Qu'en a-t-il résulté? Quelque chose de carrément fabuleux, auquel ne s'attendaient pas du tout les deux sociologues :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...