Trois trucs ultrasimples pour devenir un bon manager

Publié le 29/09/2014 à 06:09

Trois trucs ultrasimples pour devenir un bon manager

Publié le 29/09/2014 à 06:09

«Nul besoin de les consulter sur tous les détails, mais demandez-leur leur avis sur les décisions importantes. Parlez-leur. Observez leurs réactions. Et obtenez ainsi leurs idées, et même leur créativité.

«Bien entendu, cela ne veut pas dire pour autant qu'il vous faut adopter chacune de leurs idées. Car ce serait ouvrir la boîte de Pandore. Non, écoutez, assimilez, puis prenez votre décision sur la base de ce que vous avez entendu, de votre expérience, de vos propres idées et de ce qui est réalisable.

«Cela étant, notez bien qu'il n'est pas bon de se contenter d'écouter et de ne rien entendre. À vous d'utiliser les idées émises par les autres, et de faire savoir combien celles-ci ont été déterminantes dans votre décision. Sinon, les membres de votre équipe risquent de se décourager, de se dire "À quoi sert de donner mes idées au boss, si elles ne servent jamais à rien".

«Presque tous les membres d'équipe que je connais pourraient dire à leur manager quelque chose d'utile sur ce que leur équipe ou leur entreprise fait mal. Et comment les choses pourraient être améliorées. Si vous êtes ouvert à entendre tout cela, posez les bonnes questions et écoutez sans préjugé. Vous intégrerez alors aussitôt une classe supérieure de managers.»

> Ne vous croyez pas obligé d'avoir toujours le dernier mot

«Oui, oui, je sais, c'est vous le boss. Et de surcroît, vous considérez être un bon boss. Mais – pitié – ne vous croyez pas obligé d'avoir toujours le dernier mot. Car vous-même et les autres ne sont pas des enfants dans une cour de récréation.

«Si certains membres de votre équipe expriment ouvertement leur désaccord avec vous, il peut y avoir deux raisons à cela : soit ils se sentent assez en confiance pour lancer un débat (et vous devriez apprécier cela), soit ils dépassent les bornes (et vous ne faites pas assez preuve d'autorité pour y mettre fin). Cela peut donc révéler un dysfonctionnement au sein de votre équipe, ou au contraire indiquer que tout va bien. Vous seul pouvez en juger. (…)

«L'important, c'est de retenir que votre équipe est composée d'adultes. Et qu'il vous faut laisser à chacun la possibilité de se conduire comme un véritable adulte. C'est-à-dire comme une personne qui a atteint son plein potentiel et qui n'a qu'une envie, celle de l'exprimer le plus complètement possible.

«Cela implique des tensions, des rivalités, des conflits au sein de l'équipe. Ce qui est sain, pour ne pas dire bénéfique, lorsque chacun agit en adulte, avec respect et bienveillance, sans prendre ombrage de ce que les autres peuvent penser. Ce qui est néfaste, en revanche, lorsque chacun agit de manière infantile, en ne cherchant toujours que son petit intérêt personnel, au détriment de celui de la collectivité.

«Or, chercher à toujours avoir le dernier mot est justement une attitude infantile. Pis, une attitude infantilisante lorsqu'elle est adoptée de manière récurrente par le manager. D'où l'importance pour le bon manager de ne jamais se comporter comme un grand enfant.»

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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