Ainsi, Mme Berdahl et M. Aquino ont effectué deux expériences pour déterminer l’impact de différents comportements sexuels au travail tant sur les «comiques» que sur les victimes. L’idée était de savoir si cela faisait vraiment de bien à ceux qui agissent de manière sexiste au travail d’agir de la sorte, et si cela faisait vraiment du mal aux personnes qui en souffrent.
Comme les deux expériences étaient similaires, je vais me contenter de vous parler de la première… Un questionnaire a été adressé chez eux à 800 employés nord-américains, via leur syndicat. Ceux-ci travaillaient pour cinq entreprises différentes, soit trois usines manufacturières à dominance masculine et deux centres de services à dominance féminine. Pour motiver à y répondre, 15 dollars étaient envoyés en échange du questionnaire rempli : 30% des personnes contactées y ont répondu.
Les profils de ces personnes étaient bien spécifiques. En moyenne, il s’agissait de personnes gagnant de 20 000 à 30 000 dollars par an, âgées entre 40 et 49 ans et qui avaient entre 10 et 19 ans de carrière.
Ces personnes devaient indiquer si, ces deux dernières années, elles s’étaient fréquemment retrouvées dans une situation à consonnance sexuelle, soit :
> Ambiance générale sexiste : distribution de matériel sexuel; blagues sexistes; discussion ouvertement sexuelle.
> Confrontation directe : attention sexuelle d’un(e) collègue; attouchement; exhibition.
Le cas échéant, elles devaient évaluer leur réaction face à ces situations, en les notant de -2 à +2.