Et de poursuivre : «Un boss qui ferme sa porte aux employés se lie les mains. Il lui est alors impossible d’être au courant de tout, du moins des informations déterminantes pour la saine gestion de ses activités. Imaginez un boss qui ne parle réellement qu’à trois de ses lieutenants et à personne d’autre, eh bien, c’est comme si vous imaginiez quelqu’un enfermé dans une cellule qui ne verrait le monde qu’à travers ce que lui en disent ces trois individus».
«La politique de la porte ouverte à tous donne au leader l’accès aux informations vitales pour ses activités. Et elle lui confère un immense respect», souligne-t-il.
On le voit bien, les conseils de Louis Ferrante sont multiples et variés. De surcroît, ils sont toujours teintés d’un humour séduisant, révélateur d’une grand agilité intellectuelle. À l’image de cette petite phrase de son cru, on ne peut plus empreinte de sagesse : «Victory without follow-up is like pasta without dessert»…
Une citation permet de comprendre l’omniprésente logique en arrière des décisions des chefs mafieux, celle de Clemenza, dans le film Le Parrain : «Leave the gun, take the cannoli». De fait, pourquoi les assassins mafieux laissent-ils tomber l’arme du crime à l’endroit-même où celui-ci a été commis? La réponse : parce qu’ils ne veulent surtout pas être pris avec elle par la police durant leur fuite. C’est une question de calcul de probabilités, pas de style. À partir du moment où l’arme a été manipulée par le meurtrier sans laisser d’empreinte et où sa traçabilité a été effacée, celle-ci est guère utile aux policiers. Elle peut donc leur être laissée. Alors que si le meurtrier avec l’arme dans sa poche, c’est une toute autre histoire. CQFD.