Et si vous écoutiez vraiment vos émotions au travail...

Publié le 19/09/2014 à 06:10

Et si vous écoutiez vraiment vos émotions au travail...

Publié le 19/09/2014 à 06:10

> Majorité de A. Votre émotivité vous paralyse.

«Rien ne vous perturbe plus que les situations à forte intensité émotionnelle, indiquent les deux auteures du quiz, Flavia Mazelin Salvi et Isabel Korolitski. Les grandes joies comme les coups durs vous tétanisent et inhibent votre réflexion et votre action. Les trous de mémoire, les lapsus, les jambes qui flageolent sont vos réponses les plus fréquentes lorsque vous êtes confronté à l'imprévu. (…)

«Résultat : la peur de mal faire, de prendre la mauvaise décision est telle que la pensée se désorganise et que l'action est paralysée.

Pour avancer. «Acceptez l'émotivité comme part de votre humanité (mieux vaut s'exprimer en rougissant ou en bafouillant que se taire). Travaillez la respiration, pratiquez des techniques de détente musculaire. Quand l'émotion est envahissante, prenez le temps de la ressentir dans votre corps, puis essayez de verbaliser votre état de manière à faire baisser la pression intérieure et à amorcer une pensée structurée.»

> Majorité de B. Votre impulsivité vous emporte.

«Vous n'agissez pas, vous réagissez, et au quart de tour! Un conflit, une surprise, un coup dur, et vous passez à l'action. Il vous arrive pourtant souvent de devoir présenter des excuses, ou de faire machine arrière pour réparer les dégâts, mais cela ne vous empêche pas de recommencer. Pourquoi? Parce que l'action est le meilleur antidote que vous ayez trouvé à l'anxiété. (…)

Pour avancer. «Appliquez la politique des petits pas au quotidien, indiquent les deux auteures du quiz, Flavia Mazelin Salvi et Isabel Korolitski. Chaque jour, essayez de différer au moins une décision, une réponse, une action. Méditez 5 minutes tous les jours, à la même heure (au lever ou au coucher). Pratiquez l'écoute actve, en vous efforçant, tous les jours, d'écouter attentivement un interlocuteur, sans l'interrompre, ni juger ou réagir à ses propos. Et face à une "attaque", essayez de ne pas vous sentir personnellement visé, rappelez-vous que l'autre, en vérité, ne parle que de lui…»

> Majorité de C. Votre self-control vous trompe.

«Vous avez construit votre sécurité intérieure en mettant en place des rituels, en forgeant des croyances, en intégrant des certitudes, indiquent les deux auteures du quiz, Flavia Mazelin Salvi et Isabel Korolitski. Ce self-control peut vous faire croire, à tort, que vous savez vous mettre à distance. En réalité, c'est avec vos propres émotions que vous prenez du recul. Votre lecture à froid des événements est le résultat d'une grande maîtrise émotionnelle, et non l'expression de votre capacité à garder lucidité et esprit d'analyse dans les situations perturbantes. Du coup, vous ne prenez que des décisions censées être raisonnables, mais qui ne sont pas toujours pertinentes ou dans votre intérêt. (…)

Pour avancer. «Repérez votre rigidité dans votre quotidien. Quels rites avez-vous mis en place? Listez les exemples concrets de votre résistance à la nouveauté, puis notez les émotions, images ou souvenirs auxquels vous les associez. L'étape suivante vous invite à intégrer l'altérité. Et ce, en commençant par essayer de comprendre une idée (sans l'adopter ni la juger), un mode de vie, un goût radicalement différents des vôtres.»

> Majorité de D. Vous avez appris à lâcher prise.

«Attentif à vos émotions, que vous savez accueillir et gérer, vous vous donnez le maximum de chances pour traverser sereinement les zones de turbulences, indiquent les deux auteures du quiz, Flavia Mazelin Salvi et Isabel Korolitski. Souple, vous adaptez votre comportement à la situation, et surtout à vos intérêts. Exprimer un ressenti, un désir ou un refus ne vous pose pas (ou plus) de problèmes. Avec le temps, et grâce aussi à un travail efficace sur vous-même, vous avez acquis cette indispensable et précieuse dose de confiance en vous qui vous aide à lâcher prise et à accepter ce que vous ne pouvez pas changer, au moins momentanément. (…)

Pour garder le cap. «Attention peut-être à ne pas vous enfermer dans le rôle du "sage", qui prône mesure et tempérance en toute chose. La spontanéité, l'impulsivité, l'excès sont aussi nécessaires, de temps à autre, à une saine affirmation de soi.»

Voilà. J'espère que vous y voyez maintenant un peu plus clair en vous. Et appréhendez moins la venue de la prochaine émotion forte.

En passant, le poète irlandais Oscar Wilde aimait à dire : «L'émotion nous égare. C'est son principal mérite».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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