Comment vous désintoxiquer du cellulaire au travail?

Publié le 22/06/2018 à 06:06

Comment vous désintoxiquer du cellulaire au travail?

Publié le 22/06/2018 à 06:06

Mine de rien, on consacre un temps fou à notre cellulaire... Photo: DR

Comme tout un chacun, je feuillète les vieux magazines qui traînent sur la table de la salle d’attente du salon de coiffure. C’est ainsi que, la dernière fois, je me suis retrouvé avec le numéro de février 2018 de Men’s Health entre les mains, avec le secret espoir d’y dénicher un moyen miraculeux pour avoir les abdos, les pectoraux et les biceps de Mark Walhlberg, et qu’à ma plus grande surprise j’ai effectivement trouvé des informations qui m’ont captivées!

Quelles informations? Une série de trucs pratiques pour gagner du temps au travail, des trucs ultrasimples qu’appliquent vraiment des gens d’affaires connus.

Vous me connaissez, je vais me faire un plaisir de partager avec vous plusieurs de ces trucs. Voici ceux qui concernent nos gadgets électroniques, en particulier notre cellulaire : vous comme moi, nous sommes persuadés qu’ils nous permettent de booster notre productivité (ex. : nous pouvons consulter et traiter nos courriels n’importe où et n’importe quand, nous pouvons accéder à nos dossiers en quelques clics, etc.), et ce faisant, nous tombons dans un piège aussi sournois que chronophage (ex. : le temps fou passé sur les médias sociaux, les « urgences » de la maison qui viennent grignoter notre temps de travail au bureau, etc.).

> Keith Coleman, vice-président, produit, de Twitter

Keith Coleman a supprimé toutes les notifications de son cellulaire, à l’exception de deux : Twitter et iMessage. Comme ça, il n’est jamais déconcentré dans son travail par des avertissements intempestifs. La nuit, il tient à dormir sans être dérangé par son cellulaire. D’où son habitude de l’éteindre, puis de le recharger à une prise qui se trouve loin de son lit : il sait que s’il le laissait sur sa table de chevet, il serait tenté d’y jeter un œil de temps à autres, surtout s’il lui arrivait de peiner à s’endormir.

> Ryan Roslansky, vice-président sénior, produit et expérience utilisateur, de LinkedIn

Ryan Rolansky ne touche plus à son cellulaire à l’instant-même où il quitte le bureau, du moins jusqu’à ce que ses deux filles soient couchées et endormies. Pourquoi? Parce qu’il refuse catégoriquement que le travail, via la technologie, empiète sur sa vie de famille.

> Kayvon Beykpour, directeur général, vidéo, de Twitter et cofondateur de Periscope

Kayvon Beykpour a un rituel dès qu’il entre en réunion avec une ou plusieurs personnes : il met aussitôt son cellulaire en mode «Ne Pas Déranger». Parce qu’il considère que c’est là une marque de respect minimale à l’égard de ceux avec qui il va s’entretenir. Et parce qu’il a remarqué qu’il était ainsi nettement plus concentré lors des discussions, et par suite, que les réunions étaient – comme par magie – plus courtes et plus efficaces.

> Joshua Zerkel, directeur, éducation et communauté, consommateurs globaux, d’Evernote

Joshua Zerkel n’avait aucune idée précise du temps qu’il passait sur son cellulaire au travail jusqu’au jour où il a découvert que les informations en lien avec sa batterie le lui indiquaient indirectement. Pour en avoir le cœur net, il s’est abonné à l’application RescueTime, ce qui lui a permis non seulement de vérifier avec effarement ce qu’il pressentait – le temps fou perdu en ligne –, mais aussi de corriger le tir, grâce à cet assistant virtuel en matière de gestion du temps de travail.

> Steve Huffman, PDG, de Reddit

Un beau jour, un utilisateur de Reddit a envoyé un message à Steve Huffman qui disait : «Gère ton temps en-dehors du travail comme s’il était ton second job et comme si tu en étais le projet». Ce conseil, il s’est aussitôt mis à l’appliquer, pour son plus grand bien. Du coup, il décroche complètement, ou presque, de son cellulaire lorsqu’il ne travaille pas.

Il est même allé plus loin que ça, après avoir réalisé les bienfaits qui découlaient de cette nouvelle approche de l’utilisation de son cellualire : il s’est dit qu’il pouvait sûrement gagner du temps – le bien le plus précieux en tant que PDG, à ses yeux – en réfrénant sa manie de le consulter à tout bout de champ, et s’est ainsi fixé une règle, à savoir l’interdiction de réagir à son cellulaire – s’il reçoit une notification ou tout autre message, il s’empêche de s’y intéresser à l’instant-même, pour n’y consacrer un peu de temps qu’à heures fixes –; en conséquence, il ne s’autorise qu’à agir avec son cellulaire. Mine de rien, la nuance est de taille.

Voilà. Vous disposez à présent d’une série de trucs pratiques pour décrocher un peu, voire beaucoup, de votre cellulaire au travail. Et donc, pour vous sentir plus relax dans votre quotidien au bureau. À vous d’en faire l’essai cet été, et vous verrez combien cela vous fera du bien!

En passant, l’écrivain français Frédéric Beigbeder a dit dans Au secours pardon : «Il suffit de ne plus jamais décrocher quand ça sonne, et soudain l’on devient très important».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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