À quoi sert votre boss, au juste?

Publié le 04/09/2012 à 09:11, mis à jour le 04/09/2012 à 09:01

À quoi sert votre boss, au juste?

Publié le 04/09/2012 à 09:11, mis à jour le 04/09/2012 à 09:01

1. L'impact des managers est très variable. Il y en a qui boostent littéralement leur équipe, et d'autres qui la freinent. Les meilleurs (ceux qui font partie du Top 10 si l'on considère l'ensemble des managers comme faisant partie d'un groupe de 100 personnes) permettent à chacun des membres de leur équipe d'être 1,3 fois plus productif que ceux qui ont pour boss un manager qui occupe la cave. Un écart considérable : un excellent boss dirigeant 9 personnes permet à son équipe d'être 10 fois plus productive qu'un piètre manager pilotant le même nombre de personnes.

2. Les managers sont en général plus productifs que les employés. Les trois chercheurs ont effectué «une opération de normalisation conservatrice», visant à permettre la comparaison entre les deux. Et ils ont trouvé de la sorte qu'en moyenne un manager est 1,75 fois plus productif qu'un employé "standard". «Cet écart correspond d'ailleurs grosso modo à l'écart salarial entre les deux», soulignent-ils dans leur étude.

3. Qu'elle est la principale utilité du manager pour les membres de son équipe? MM. Lazear et Stanton et Mme Shaw ont découvert que les meilleurs bosses étaient ceux qui permettaient aux autres d'acquérir des «compétences durables». Et que – contrairement à ce que l'on croit souvent a priori – leur rôle de motivateur est «secondaire».

4. Les mauvais bosses ont une faible durée de vie. En moyenne, elle est d'une année, guère plus. C'est bien simple, ceux qui occupent la cave courent 67% plus de risques d'être virés au bout d'un an que ceux qui figurent dans le Top 10.

5. Les meilleurs managers devraient toujours être mis à la tête des meilleures équipes. En effet, c'est là qu'ils se montrent les plus performants et que leur apport est le plus fructueux. Et leur confier la direction d'une "mauvaise équipe" ne sert pas à grand-chose, car ils auront beau se démener, ils ne réussiront pas franchement à améliorer la performance globale de celle-ci.

Instructif, n'est-ce pas? L'image que vous aviez de votre boss vient peut-être de changer, maintenant. Du moins, je l'espère…

En passant, Paul Masson a dit dans ses Notes parues en 1896 dans La Plume : «Les médiocres sont très utiles, pourvu qu'ils sachent se tenir dans l'ombre, tels les zéros placés derrière les vrais chiffres». 

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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