BLOGUE.
Il y a quelques mois, nous discutions avec quelques personnes de 60 et 70 ans à propos du gouvernement. Beaucoup de commentaires négatifs étaient exprimés. L'insatisfaction pouvait se palper. Les idées abondaient : ''le gouvernement devrait faire ceci, le gouvernement devrait faire cela, etc'' (imaginez ce que ça doit être maintenant, avec toutes ces histoires de corruption).
Puis l'un de nous a dit ''ceux qui ont voté pour les libéraux ou le parti québécois ne devraient pas avoir le droit de se plaindre''. Un silence s'installa subitement. Cette affirmation était sûrement trop sévère, mais elle comportait une signification bien évidente : on veut que ça change, sans que ça change.
M. Charest répond tellement bien aux demandes des Québécois, qu'il mérite des félicitations. Il dit ce que la plupart des gens veulent entendre. Et nous sommes convaincu que Mme Marois accomplirait un bon travail également s'il elle était élue. Tous les deux sont conscients que s'ils proposent de vrais changements, ils n'obtiendront pas nos votes.
Or, convaincre la population qu'on est le bon parti pour gérer notre province s'avère tout un art. Il faut de l'expérience et une bonne équipe pour rehausser la crédibilité. Certes, la corruption est présente. Mais il faut de l'argent pour convaincre les électeurs. On doit débourser de gros sous pour se payer de la bonne publicité. Qui serait prêt à financer le parti s'il n'obtenait rien en échange? Sûrement pas monsieur et madame tout-le-monde!
Par conséquent, M. Charest fait ce qu'il doit faire, et ce n'est pas pour rien qu'il a été réélu aux dernières élections. On pourrait affirmer qu'il n'existe que deux partis au gouvernement, et sur bien des points, ils se ressemblent. Quiconque s'amène avec des idées différentes est mal reçu. Les chances de l'emporter sont presque nulles! Peut-être que l'on devrait cesser de critiquer les partis qui nous disent ce que nous voulons entendre, et qui tentent de nous donner ce que nous voulons avoir, même si c'est souvent irréaliste!
