Voilà un point intéressant. Certes, la crise causa bien des soucis, mais quelle valeur nette aurait-il atteint avant la crise s'il avait progressé de façon plus modeste, en évitant de se surendetter et en affichant une attitude moins agressive à cet égard? Nous savons à quel point la folie de l'immobilier faisait rage avant la crise. Le domaine des condos à temps partagé a dû fortement bénéficier du crédit facile, puisque les acheteurs pouvaient compter sur un généreux financement pour planifier des vacances de rêve. 

M. Siegel, malgré ses déboires, se retrouve avec une valeur nette à faire rougir d'envie la plupart des investisseurs. On ne fait point partie de la classe moyenne lorsqu'on possède 100M$US. Du point de vue où l'on fixe notre attention sur le terrain perdu, on pourrait conclure à l'échec. Mais du point de vue de la somme finale, c'est assurément un grand succès. On pourrait souligner qu'il aurait pu perdre bien davantage, suffisamment pour se retrouver pauvre. C'est une possibilité. Toutefois, les entrepreneurs qui assument des risques importants sont parfois bien récompensés. Si vous êtes prêt à vivre des émotions fortes et que vous affichez une personnalité allant en ce sens, vous pourriez vous enrichir beaucoup plus rapidement qu'à la Bourse. Nous pouvons néanmoins difficilement calculer les chances de succès, puisque que de nombreux échecs surviennent et ne sont pas publicisés. 

Ce genre d'entrepreneur apporte beaucoup à la société. De nombreux grands projets ont été construits par ces personnes qui démontrent moins d'aversion au risque. On doit le First Canadian Place, le plus haut édifice du Canada, aux frères Reichmann; alors que Robert Campeau développa le Scotia Plaza, le 2e plus haut édifice (sans l'antenne). Leurs sociétés ont éventuellement déclaré faillite. 

Dans quel camp vous situez-vous?